Ce train est né d’une belle amitié franco-suisse. TGV Lyria est le fruit
d’années de collaboration internationale, d’ingénierie de pointe et d’un amour
partagé pour la ponctualité. Tout a commencé en 1981, lorsque le TGV (Train à
Grande Vitesse) a fait ses débuts en France et que tout le monde a soudain
compris que voyager en train pouvait être palpitant et efficace. La Suisse,
voisine élégante s’il en est, a dit : « Oui, on veut en être. »
Avance rapide jusqu’en 1993 : TGV Lyria est officiellement lancé sous le nom de
« Ligne de Cœur ». Ringard ? Absolument. Mais il s’agit d’un train qui relie
littéralement les cœurs au-delà des frontières, comme Paris à Genève, Lausanne
à Dijon ou Zurich à la Ville Lumière. Et il ne fait que s’améliorer avec le
temps. La marque que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de « TGV Lyria »
a vu le jour en 2002, lorsque la SNCF (Société nationale des chemins de fer
français) et les CFF (Chemins de fer fédéraux suisses) se sont unies dans une
coentreprise parfaitement fluide. Aujourd’hui, ce n’est plus simplement un
moyen de transport. C’est une poignée de main culturelle à grande vitesse. À
320 km/h, il transforme les heures en minutes, tout en offrant des vues
spectaculaires.
Que vous soyez un voyageur d’affaires courant entre deux réunions, une âme romantique en quête de croissants à Paris ou un aventurier émerveillé en route pour les Alpes suisses, les voitures du TGV Lyria sont conçues pour correspondre à votre humeur et à vos besoins. Ces trains sont des modèles Euroduplex à deux étages, élégants, et chaque voiture a un rôle à jouer. Chaque TGV Lyria est composé de huit voitures : un savant mélange de confort, de fonctionnalité et d’efficacité « ooh-la-la ». Voici le détail, voiture par voiture :
La ligne TGV Lyria entre Genève et Paris est bien plus qu’un simple sprint à grande vitesse. Selon votre départ, le trajet dure entre 3 heures 3 minutes et 3 heures 11 minutes. Le parcours couvre 604 kilomètres à des vitesses fulgurantes allant jusqu’à 320 km/h, ce qui est à peine suffisant pour finir un roman, mais amplement assez pour oublier totalement ce qu’est un embouteillage.
Votre voyage commence au pays des pourparlers de paix et des trams parfaitement synchronisés. En partant de la gare Cornavin, la gare principale de la ville, vous embarquez dans un lieu qui en connaît un rayon sur la précision. C’est ici que se trouvent le siège européen des Nations Unies, la Croix-Rouge et plus de montres de luxe que vous ne pourrez jamais en porter.
Bienvenue à la première escale française. À peine 30 minutes après le départ, vous dites déjà au revoir à la Suisse. Nichée au cœur du massif du Jura, Bellegarde-sur-Valserine est depuis longtemps un important nœud de transport. Vous ne descendrez pas ici, mais croyez-nous, cela vaut le coup d’œil par la fenêtre.
Bienvenue dans la partie « slow living » de votre voyage. Située dans le département de l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes, Nurieux-Volognat est ce que les locaux appelleraient tranquille. C’est du français très français pour dire « calme, cosy et probablement entouré de vaches ». Bien que le train s’y arrête brièvement, c’est une douce pause dans votre trajet.
Bourg-en-Bresse est le poids lourd culinaire de la région, célèbre pour son Poulet de Bresse, le premier (et le seul !) poulet au monde à avoir reçu une Appellation d’Origine Contrôlée. Oui, cette ville a de la volaille mieux protégée légalement que la plupart des sacs à main de luxe. Mais vous ne ferez que la traverser à grande vitesse en direction de la capitale.
Votre dernier arrêt est l’une des plus belles et plus fréquentées gares d’Europe : Paris Gare de Lyon. Avec sa grande tour horloge et ses vastes halls, il est clair que vous n’êtes plus à Genève. D’ici, toute la Ville Lumière s’offre à vous. Le voyage est peut-être terminé, mais c’est ici que commence votre aventure parisienne.
Lausanne à Paris, c’est bien moins de quatre heures de trajet. Un instant, vous sirotez un café au bord des eaux tranquilles du lac Léman, et l’instant d’après, vous naviguez les boulevards parisiens avec une baguette sous le bras. Pas de files d’attente à l’aéroport. Pas de bouchons. Juste 700 km d’aventures transfrontalières sans effort. Le train traverse sept villes lors de ce voyage.
Vous montez à bord à la gare de Lausanne, perchée au-dessus du lac Léman et encadrée par les Alpes vaudoises. Ce lieu n’est pas seulement joli, il est aussi brillant. Il accueille le Comité olympique et certaines des universités les plus prestigieuses de Suisse. Mais ne vous installez pas trop : vous allez bientôt troquer vos vues lacustres contre les lumières de la ville. Choisissez votre siège, installez-vous et laissez défiler les vignobles.
Située près de la frontière française, Vallorbe est le dernier appel suisse avant de passer en France. Connue pour ses grottes souterraines et sa proximité avec le Jura, c’est un joyau pour les randonneurs, les géologues et tous ceux qui respectent les stalactites. Retenez votre souffle (pas littéralement, s’il vous plaît) en traversant la frontière sous le Jura dans l’un des plus longs tunnels ferroviaires de Suisse.
De retour en France, Frasne est à un carrefour d’une beauté exceptionnelle. Située dans le Doubs, elle est petite, verdoyante et très connectée. Frasne est reliée aux trains TER vers Pontarlier et au-delà, en faisant une sorte de rampe de lancement rurale pour les amateurs de montagne. Le paysage ici, ce sont des forêts de pins, des collines ondulantes et un calme inestimable. Clignez des yeux et vous la manquerez, mais nous vous conseillons de rester éveillé pour cette portion.
Si votre train s’arrête ici, considérez-vous chanceux : ce n’est pas sur tous les horaires. Mouchard est une toute petite ville avec une grande fierté ferroviaire, servant de jonction entre la ligne panoramique du Jura et les itinéraires plus profonds vers la Bourgogne.
Dole est une ville qui joue dans la cour des grandes. Ancienne capitale de la Franche-Comté, elle offre une architecture Renaissance, des promenades au bord du canal et un centre historique qui ressemble à un décor de cinéma. Connue pour son charme discret, ses toits roses et ses racines culinaires solides.
L’un des arrêts les plus célèbres du TGV Lyria, et pas seulement parce qu’il relève les sandwichs. C’est une ville où l’art, l’histoire et la gastronomie se tiennent la main en dansant sur les pavés. Le train n’y fera pas long feu, mais si vous y revenez, prévoyez un bon appétit et une valise vide. Ces bouteilles de vin ne se porteront pas toutes seules.
Et en moins de 4 heures, vous êtes arrivé à Paris Gare de Lyon, la porte d’entrée du 12ᵉ arrondissement vers la magie, le chaos et les étoiles Michelin. La gare elle-même est splendide, avec son charme Belle Époque et le mythique restaurant Le Train Bleu à l’étage (si vous aimez les lustres et le steak tartare). À la sortie, vous êtes à deux pas de la Seine et de suffisamment de pâtisseries pour mettre votre volonté à l’épreuve.
Quand vous montez à bord du TGV Lyria depuis Bâle ou Zurich vers Paris, vous optez pour une autre façon de voyager. Que vous embarquiez dans la capitale financière de la Suisse ou dans sa ville-passerelle trinational, vous allez vivre une transformation à grande vitesse. En moins de 4 heures depuis Zurich, vous passerez de « neutralité suisse » à « chic parisien » sans même réaliser que votre siège s’inclinait.
Si vous partez de Zurich, vous décollez depuis la plus grande et plus fréquentée gare de Suisse, et l’une des plus anciennes d’Europe. Zurich Hauptbahnhof est un modèle de ponctualité, de propreté et d’efficacité. À l’extérieur, Zurich offre la sérénité des rives du lac et le raffinement bancaire ; à l’intérieur, la gare a plus de boutiques qu’un petit centre commercial. C’est efficace. C’est élégant. C’est incontestablement suisse.
Si Zurich est le cerveau, Bâle est le cœur frontalier. Située à l’intersection de la Suisse, de la France et de l’Allemagne, Bâle SBB est la seule gare d’Europe exploitée conjointement par deux pays (France et Suisse). Mais vous ne vous attarderez pas. Vous glissez directement vers la campagne française tel un vrai jet-setteur du rail.
Nichée dans la région Alsace, Mulhouse est une ville qui ne reçoit clairement pas assez de reconnaissance. Réputée pour ses musées techniques, ses voitures, ses trains et son électricité, c’est un trésor pour les passionnés de design industriel et les amateurs d’histoire. Mais elle surprend aussi par son architecture du XIXᵉ siècle magnifiquement préservée, ses façades colorées et une touche de culture franco-allemande.
Bien qu’elle ne figure pas sur tous les horaires, si votre train y passe, sachez que vous traversez le centre névralgique de l’ingénierie et de l’innovation en France. Belfort est célèbre pour sa sculpture du lion (réalisée par le même artiste que la Statue de la Liberté, rien que ça) et ses racines profondes dans l’industrie mécanique.
Ah, Dijon, le dernier arrêt avant que le train n’entre dans l’orbite de Paris. C’est ici que la moutarde locale a son propre musée. La ville baigne dans un charme médiéval et une beauté Renaissance, avec des maisons à colombages et des ruelles pavées à perte de vue. Vous n’aurez peut-être pas le temps pour une dégustation ou un tartare ici, mais l’air seul contient probablement 30 % de Pinot Noir.
Et tout à coup, la Ville Lumière vous accueille. Paris Gare de Lyon est une gare spectaculaire. Que vous veniez pour une exposition, une dose de mode ou simplement une sacrée bonne baguette, Paris répond toujours présent.
Si l’été avait un train, ce serait celui-là. Exploité en saison entre le 28 juin et le 24 août, le TGV Lyria de Genève ou Lausanne à Marseille est l’incarnation ultime de l’été sur rails. Un train. Deux pays. Six escales stylées. Zéro décalage horaire. Et oui, c’est réel : Genève à Marseille en seulement 3 heures 43 minutes, Lausanne à Marseille en 4 heures 25 minutes.
Votre périple commence à Genève, une ville où pourparlers de paix et pédalos vont de pair. En partant de la gare Cornavin, vous quittez le cœur battant de la ville. En traversant les vignobles de la campagne genevoise, vous pouvez presque entendre la Méditerranée vous appeler.
À peine passée la frontière française, Bellegarde est un petit joyau alpin niché entre les cols de montagne. Historiquement un carrefour clé entre la Suisse et la France, la ville est connue pour son énergie hydroélectrique, ses rivières spectaculaires et son air de montagne pur. Vous ne descendrez probablement pas, mais si votre téléphone commence à alterner entre le réseau suisse et français, vous saurez pourquoi.
Terre de bouchons, de ruelles Renaissance et de comas alimentaires sans regret. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et capitale gastronomique de la France, Lyon est l’endroit où le charme médiéval rencontre le style moderne. Vous passerez par la gare de Part-Dieu, principal nœud ferroviaire à grande vitesse de la ville.
Prochaine étape : Avignon, autrefois demeure des papes et aujourd’hui encore célèbre pour son pont emblématique, à moitié achevé. La gare TGV se trouve juste à l’extérieur du centre historique, mais même depuis la fenêtre, vous sentirez la lumière chaleureuse de la Provence, verrez la large vallée du Rhône s’étendre et croiserez peut-être une foule de festival en plein flamenco.
Il y a quelque chose d’indéniablement poétique à propos d’Aix-en-Provence. C’est comme si la campagne française s’était écrit une lettre d’amour. Vous ne descendrez pas ici, mais vous pourriez sentir une bouffée de lavande ou entendre l’appel lointain d’une cigale en passant.
Bienvenue à Marseille, la plus ancienne ville de France et l’une des plus charismatiques. Vous arriverez à la gare Saint-Charles, perchée sur une colline surplombant les toits en terre cuite et la Méditerranée étincelante. Descendez du train et vous voilà en plein cœur de l’action : marchés animés, ruelles étroites, bouillabaisses à gogo et un soleil si généreux qu’il vous fera douter de votre billet retour. Depuis Lausanne ou Genève jusqu’ici, c’est un voyage fluide de bout en bout.