Choses à faire à Vienne : Itinéraire de 4 jours

Vienne ne se contente pas de chanter l’histoire en grande pompe symphonique. Cette ville valse entre les siècles comme si elle n’avait jamais vraiment choisi entre 1780 et 2025, et c’est justement ce qui fait tout son charme. Un instant, vous admirez des palais baroques si majestueux qu’ils rendraient presque l’aristocratie humble ; l’instant d’après, vous glissez devant des installations d’art contemporain qui semblent faire un clin d’œil au fantôme de Mozart.

Les rues elles-mêmes ressemblent à une playlist savamment orchestrée : une piste résonne du tintement des tasses en porcelaine dans un grand café où Freud a peut-être trop analysé son espresso, la suivante vibre du grondement profond d’un violoncelle qui s’échappe d’une fenêtre d’opéra entrouverte.

Et que vous soyez amateur d’art, passionné d’histoire ou accro à l’architecture, Vienne ne fait pas de jaloux. Elle gâte tout le monde. Du scintillement doré du célèbre tableau « Le Baiser » de Klimt aux étalons d’un blanc immaculé de l’École Espagnole d’Équitation, chaque recoin de la ville semble chorégraphié. Mais rassurez-vous, il reste toujours une place pour la spontanéité entre les palais et les salles de concert — une balade espiègle dans le Naschmarkt ou un tour étourdissant sur la grande roue au coucher du soleil suffisent à briser le protocole.

Alors, desserrez votre écharpe, rechargez votre appareil photo et réveillez l’aristocrate qui sommeille en vous. Vienne est prête à vous dévoiler son éclat impérial et son charme contemporain. Et pour vous faciliter la tâche, nous avons concocté un itinéraire de 4 jours qui vous fera vibrer sur toutes les bonnes notes.



Jour 1

Matin : Heldenplatz

Commencez votre aventure viennoise sur la Heldenplatz. Ce n’est pas seulement une jolie place, c’est un théâtre à ciel ouvert de puissants empires, de parades historiques et de discours marquants. Sous le règne de François-Joseph Ier, l’endroit fut sculpté comme partie intégrante du projet monumental Kaiserforum, une ambition architecturale destinée à incarner la puissance autrichienne (même si elle ne fut jamais totalement achevée).

Prenez un instant pour admirer les deux statues équestres qui encadrent la place : l’une rend hommage à l’archiduc Charles d’Autriche, l’autre au prince Eugène de Savoie. Deux figures militaires emblématiques de l’époque des Habsbourg, figées ici dans le bronze et la gloire. Au sud, la porte appelée Äußeres Burgtor (Porte extérieure du château) fait à la fois office d’entrée et de mémorial : construite à l’origine au XIXe siècle en hommage aux anciens combattants, elle fut plus tard transformée en monument aux morts. Pour ceux qui optent pour une expérience de voyage haut de gamme, la visite de Heldenplatz prend tout son sens lorsqu’elle est accompagnée d’une visite guidée privée du palais Hofburg adjacent.



Palais Hofburg

Depuis l’envergure majestueuse de la Heldenplatz, franchissez trois pas confiants pour passer sous les arches du palais Hofburg voisin.

Ce palais fut pendant plus de six siècles le cœur battant de la dynastie des Habsbourg. Forteresse devenue cour impériale, puis résidence, il est aujourd’hui un musée-monument qui murmure encore les secrets des empereurs et impératrices. Ses racines remontent aux années 1200 et il s’est étendu au fil du temps en un complexe de 18 ailes et plus de 2 000 pièces. Des salles d’apparat grandioses aux appartements intimes de l’impératrice Élisabeth (alias « Sissi »), le palais mêle les styles architecturaux comme un couturier mêlerait les soies : gothique, baroque, renaissance… La Cour suisse abrite les trésors de l’empire, dont les joyaux de la couronne du Saint-Empire romain germanique.



Musée Sisi

Depuis les couloirs de marbre de la Hofburg, le chemin mène droit au cœur du mythe impérial : le musée Sisi est la lettre d’amour de Vienne à sa plus énigmatique impératrice. Vous allez plonger dans le monde d’Élisabeth d’Autriche — ou « Sisi » pour ses admirateurs.

Ce musée ne prend pas de pincettes. Il vous ouvre les portes de l’univers de Sisi avec un faste assumé. Ses étoiles en diamant, ses voiles de deuil, ses ombrelles et même ses anneaux de gymnastique (oui, l’impératrice s’entraînait bien avant que ce ne soit à la mode) sont exposés avec la révérence d’objets sacrés. Malgré des travaux en cours, le musée conserve ce que les conservateurs appellent « l’aura vivante de Sisi » — et ce n’est pas une exagération. L’air lui-même semble vibrer de mélancolie et d’élégance impériale. Elle était une influenceuse du XIXe siècle bien avant l’invention des réseaux sociaux.

Pour les amateurs d’histoire soignée dans les moindres détails, des visites guidées en anglais ont lieu tous les jours à 14 h. Pour les audacieux, rejoignez les visites en allemand à 11 h 30 ou 15 h 30 pour entendre son histoire dans la langue maternelle de l’impératrice. Les billets commencent à 25 € pour les adultes, mais l’astuce de connaisseur est de prendre le « Pass Sisi », qui regroupe ce musée avec le château de Schönbrunn et le musée du meuble de Vienne, et vous fait économiser environ 25 %.



Église Saint-Michel

Entrez dans le drame gothique de l’église Saint-Michel, l’une des plus anciennes et des plus mystérieuses églises de Vienne. Située juste à côté du palais Hofburg, ce joyau du XIIIe siècle fut autrefois la paroisse impériale, témoin de confessions royales, de couronnements et peut-être même de quelques murmures divins.

L’intérieur est un véritable voyage dans le temps. Mélange d’ossature romane, d’éclats baroques et de grandeur gothique, l’ensemble fonctionne dans une harmonie étonnante. Le clou du spectacle ? La sculpture baroque « La Chute des anges » de Lorenzo Mattielli, une œuvre qui semble littéralement exploser de l’autel, avec des anges chutant dramatiquement comme s’ils avaient raté leur atterrissage céleste. Et si vous aimez une touche de macabre, ne manquez pas les catacombes sous l’église : des momies parfaitement conservées et des cercueils du XVIIe et XVIIIe siècle tapissent la crypte. Étrange, fascinant, et inoubliable.



Après-midi : Musée Albertina

L’après-midi à Vienne appelle à un soupçon de sophistication, et le musée Albertina en offre à chaque coup de pinceau. Élégamment dissimulé derrière l’Opéra national, cet ancien palais des Habsbourg marie grandeur impériale et génie artistique.

L’Albertina abrite l’une des plus importantes collections de dessins et d’estampes au monde, avec des œuvres de Léonard de Vinci, Michel-Ange, Dürer, Rubens et Rembrandt. Un véritable « Avengers » de l’histoire de l’art. Et ce n’est pas tout. Sa collection permanente, « De Monet à Picasso », vous fait traverser les révolutions de l’art moderne : des nymphéas oniriques de Monet à la fragmentation lumineuse de Picasso, en passant par l’énergie brute des expressionnistes. Et au-delà des toiles, les salles d’apparat sont elles-mêmes des chefs-d’œuvre. Un rare aperçu de la vie des Habsbourg (indice : c’était fastueux). Chaque dorure, chaque mur pastel raconte une histoire de pouvoir, de privilège et de goût impeccable.



Opéra national de Vienne

À quelques pas de l’Albertina, l’air commence à vibrer autrement, avec cette tension douce qu’on ressent juste avant que le rideau ne se lève. C’est ainsi que vous saurez que vous êtes arrivé à l’Opéra national de Vienne, le cœur battant de la culture viennoise où velours, marbre et musique s’entrelacent avec un sens du drame inégalé.

Construit en 1869 dans un style néo-Renaissance, ce chef-d’œuvre a tout vu, des premiers murmures des ouvertures de Mozart aux ovations debout pour les valses de Strauss qui faisaient chavirer des empires entiers. À l’intérieur, les lustres scintillent comme s’ils connaissaient tous les secrets, les fauteuils en velours rouge gardent l’écho de générations d’applaudissements, et l’escalier d’honneur exige presque une montée théâtrale au ralenti.

Vous pouvez participer à une visite guidée proposée chaque jour en anglais et dans plusieurs autres langues, pour découvrir la magie des coulisses, la fosse d’orchestre et la loge privée de l’empereur. Et pour ceux qui veulent vivre l’expérience jusqu’au bout, les représentations du soir sont tout simplement légendaires. Qu’il s’agisse d’un drame de Verdi ou d’un déchirement signé Puccini, c’est une immersion 100 % viennoise.



Boulevard commerçant du Graben

En sortant de l’Opéra, il est temps d’échanger les symphonies contre des sacs de shopping. Direction le Graben, le boulevard le plus éblouissant de Vienne, où l’histoire côtoie la haute couture sur des pavés centenaires. Jadis un fossé médiéval (graben signifie littéralement « fossé »), il s’est transformé en un véritable podium de luxe, où la seule chose plus profonde que votre admiration pourrait être votre facture.

Ici, les maisons de mode comme Louis Vuitton, Hermès ou Cartier s’alignent comme en compétition pour attirer votre regard — et elles gagnent haut la main. Mais le spectacle n’est pas que dans les vitrines. Entre deux boutiques, la colonne de la peste (Pestsäule) s’élève dans toute sa splendeur baroque, rappel doré que le passé de Vienne n’a pas toujours été aussi chic. Aujourd’hui, c’est l’un des monuments les plus photographiés de la ville.



Église Saint-Pierre

À quelques pas du Graben, dissimulée derrière les vitrines de luxe et les conversations de café, se trouve l’église Saint-Pierre (Peterskirche).

L’extérieur reste discret, mais dès que vous franchissez le seuil, le monde devient or. La coupole éclate en fresques, des chérubins surgissent à chaque angle, et l’autel doré brille à la lumière tamisée des cierges. On dit que Charlemagne fit ériger la première église ici au IVe siècle, même si la version actuelle date du début des années 1700. Et si vous êtes bien tombé, vous pourrez assister à l’un des concerts d’orgue quotidiens, qui remplissent l’église d’une acoustique céleste — parfois jusqu’à vous donner des frissons.



Soir : Palais du Belvédère

À mesure que le soleil se couche et que Vienne se pare d’une lueur dorée comme si on l’avait peinte à la feuille d’or, dirigez-vous vers le palais du Belvédère. Composé du Belvédère supérieur et du Belvédère inférieur, ce somptueux complexe baroque est une véritable carte postale vivante.

Le Belvédère supérieur capte tous les regards avec sa vue panoramique sur la ville et sa collection d’art de renommée mondiale. À l’intérieur, vous découvrirez les chefs-d’œuvre de Gustav Klimt, dont le célèbre « Le Baiser », sans doute le couple le plus iconique de Vienne depuis Franz et Sisi. Flânez dans les salles dorées où chaque plafond semble exprimer sa propre vision du drame, et chaque pièce murmure les excès de l’Autriche impériale.

En contrebas, le Belvédère inférieur vaut tout autant le détour. Ancienne demeure du prince Eugène de Savoie, ses galeries de marbre et ses salons aux miroirs accueillent désormais des expositions temporaires qui traversent les époques. Et si vous avez de la chance, vous tomberez peut-être sur une visite guidée thématique, dévoilant anecdotes royales, innovations artistiques et secrets architecturaux avec un charme tout droit sorti d’un conte.



Jardins du château du Belvédère

Terminez la journée par une promenade paisible dans les jardins du Belvédère, l’exhalation royale de Vienne. Ce jardin baroque relie les deux palais dans une symétrie parfaite, bordé de haies taillées, de nymphes de marbre et de fontaines qui semblent murmurer sous le ciel étoilé. À cette heure, les foules ont disparu et l’atmosphère change. Ce jardin est le plus gracieux des « bonne nuit » que Vienne puisse offrir.



Jour 1 — Carte du circuit à Vienne


Jour 2

Matin : Palais de Schönbrunn

Commencez la journée en mode royal au palais de Schönbrunn, un lieu où le mot « grandiose » semble presque trop modeste.

Autrefois simple pavillon de chasse des Habsbourg, il est devenu leur résidence d’été à part entière, avec 1 441 pièces, des jardins à perte de vue et une réputation d’élégance théâtrale. Des murs témoins d’intrigues de cour, des salons où les valses résonnaient jusqu’à l’aube, des escaliers empruntés par la royauté comme s’ils montaient sur scène. La façade baroque fait face à des jardins taillés au cordeau, ondulant comme de la soie, surplombés par la Gloriette.

Pour les voyageurs en quête de luxe, optez pour le « Palace Ticket » ou la « Visite Maria Theresa » : des guides privés vous ouvrent les portes des appartements impériaux et de pièces rarement accessibles au grand public. Des billets coupe-file ou des expériences en petits groupes permettent de laisser la foule à l’arrière-plan et de savourer les intérieurs les plus somptueux de l’histoire dans une atmosphère sereine.



Fontaine de Neptune

Depuis les salons de marbre du palais, dirigez-vous vers l’extérieur et suivez l’axe central des jardins de Schönbrunn. Après environ 7 minutes de promenade symétrique parfaite, le bruit de l’eau vous mènera à la fontaine de Neptune.

Achevée en 1780 sous l’empereur Joseph II, cette fontaine monumentale fut conçue par Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg, le même architecte que la Gloriette. Au centre, Neptune règne en maître, entouré de créatures marines, de nymphes et de tritons dans une véritable symphonie de pierre. La fontaine n’avait pas seulement vocation à impressionner, elle incarnait le pouvoir. Depuis le palais, l’empereur contemplait symboliquement son empire mythologique.



Colline de la Gloriette

Depuis la fontaine de Neptune, l’ascension vers la colline de la Gloriette prend environ 10 minutes. Ce n’est pas tant un effort qu’une montée lente vers l’Olympe version viennoise. Construite en 1775 à la demande de Marie-Thérèse, elle fut pensée pour couronner les jardins de Schönbrunn par une affirmation triomphante de puissance. Son arc central, flanqué de colonnades et surmonté d’un aigle impérial majestueux, fut conçu par Hetzendorf von Hohenberg. De ce point de vue, les Habsbourg dominaient littéralement leur empire.

Aujourd’hui, la Gloriette continue de régner comme l’un des plus beaux panoramas de Vienne. Entrez dans le Café Gloriette, une pâtisserie vitrée qui sert les douceurs viennoises dans le même décor où les empereurs prenaient leur petit-déjeuner. Pour une expérience plus exclusive, des visites guidées privées des jardins comprennent une montée commentée vers la colline, révélant les symboles cachés des sculptures et les secrets de la vie impériale. L’indulgence ultime ? La terrasse panoramique sur le toit, d’où s’ouvre une vue à couper le souffle sur la ville.



Après-midi : Irrgarten

Redescendez de la colline de la Gloriette pendant environ 8 minutes et laissez-vous tenter par un détour ludique : l’Irrgarten du parc de Schönbrunn, un labyrinthe de haies avec plus de personnalité que bien des escape games.

Créé entre 1698 et 1740 comme divertissement aristocratique, il mêlait loisir et désorientation plaisante. Aujourd’hui, il a été fidèlement reconstruit (en 1999) selon les plans historiques, avec ses hautes haies d’ifs, sa plateforme d’observation au centre et même des « pierres d’harmonie » censées revitaliser vos énergies. Ce lieu est à la fois un jardin et un jeu, un bijou baroque au charme espiègle.

Pour une touche premium, choisissez l’extension de visite guidée haut de gamme des jardins incluant l’Irrgarten. Un guide privé peut alors vous révéler les symboles astrologiques dissimulés dans les haies et les anecdotes de cache-cache impérial (sans oublier le petit scandale qui a conduit à sa suppression au XIXe siècle). Il est aussi possible de réserver un accès matinal exclusif, pour profiter du labyrinthe… en solitaire.



Jardin de la Palmeraie

Depuis le labyrinthe, marchez 5 minutes vers l’ouest et découvrez l’un des chefs-d’œuvre architecturaux les plus saisissants de Vienne : le Palmenhaus de Schönbrunn.

Achevé en 1882, cette serre monumentale en fer et en verre est un exploit d’ingénierie du XIXe siècle et un symbole de la passion impériale pour la botanique et l’exotisme. L’édifice se divise en trois pavillons climatisés distincts — tropical, tempéré et méditerranéen — qui abritent plus de 4 500 espèces végétales. Imaginez des palmiers gigantesques, des cycas plus anciens que les dinosaures, des orchidées éclatantes et des plantes rares ramenées de chaque coin de l’Empire des Habsbourg.



Orangerie

À seulement 7 minutes à pied à l’est de la Palmeraie, le long des allées royales bordées de haies parfaitement taillées, se trouve l’Orangerie de Schönbrunn.

C’est l’une des plus grandes orangeries baroques d’Europe, rivalisant avec celle de Versailles. Construite sous l’empereur François-Joseph Ier, elle n’abritait pas seulement des orangers pendant les hivers glacés de Vienne. C’était aussi le théâtre de fastueuses fêtes impériales. C’est ici-même que Mozart affronta Antonio Salieri dans un duel musical mémorable en 1786. Oui, le même Salieri immortalisé dans le film Amadeus. Aujourd’hui encore, l’Orangerie résonne de musique et de grandeur. Vous pouvez y assister à un concert du Palais de Schönbrunn, où l’Orchestre de Vienne interprète des chefs-d'œuvre de Mozart et Strauss sous des lustres en cristal. Des formules VIP incluent même un dîner gastronomique et une visite du palais avant le spectacle.



Musée des Sciences et Technologies de Vienne

Depuis l’Orangerie, marchez 10 minutes vers l’ouest à travers les avenues ombragées de Schönbrunn pour atteindre le Technisches Museum Wien — le Musée des Sciences et Technologies de Vienne. Ce lieu est un véritable coffre aux trésors où l’innovation prend le devant de la scène et la curiosité s’exprime sans retenue.

Fondé en 1909 sous le règne de François-Joseph Ier, ce musée fut conçu pour célébrer les avancées industrielles de l’Autriche et son esprit d’avant-garde. Aujourd’hui, il est l’un des musées les plus captivants d’Europe consacrés au génie humain. Locomotives d’époque, premiers avions, bras robotiques et énergies renouvelables s’y côtoient. C’est de l’histoire, oui, mais sous stéroïdes. Les vastes halls mêlent nostalgie et modernité, où les moteurs à vapeur vibrent à quelques mètres des satellites futuristes.

Pour une touche d’exception, le musée propose des visites guidées privées. Ces expériences sur mesure dévoilent des prototypes rares et des collections habituellement réservées aux chercheurs ou passionnés éclairés.



Soir : Parc de Schönbrunn

Alors que le soleil amorce sa descente, offrez-vous une dernière balade dans le parc de Schönbrunn, à quelques minutes à peine du musée. La majesté diurne du palais cède ici la place à une douceur paisible.

Conçu à l’origine comme les jardins impériaux des Habsbourg, le parc de Schönbrunn s’étend sur plus d’un kilomètre carré de paysages soigneusement dessinés. Chaque sentier semble raconter une histoire, entre sculptures mythologiques et grandes allées qui virent défiler les promenades royales. On y trouve l’élégance baroque alliée à une symétrie apaisante, dans un décor qui transforme chaque pas en scène de film. À la tombée de la nuit, le parc de Schönbrunn offre un véritable bis poétique à cette journée impériale.



Jour 2 — Carte du circuit à Vienne


Jour 3

Matin : Musée d’Histoire de l’Art de Vienne

Peu d’endroits donnent l’impression de pénétrer dans une œuvre d’art. Et pourtant, le Kunsthistorisches Museum Wien y parvient avec une élégance déconcertante.

Construit par l’empereur François-Joseph Ier en 1891, ce palais dédié à l’art est une véritable déclaration d’amour à la créativité humaine et à la richesse des collections impériales des Habsbourg. Chaque salle est un dialogue entre les époques : le drame de Caravage, la chaleur de Titien, l’équilibre de Raphaël. Et là, nichée dans une galerie, la « Tour de Babel » de Bruegel, une toile si détaillée qu’elle pourrait passer pour une version Renaissance de Google Earth. Au sous-sol, les collections égyptiennes et du Proche-Orient vous propulsent dans un tout autre monde. Sarcophages, hiéroglyphes, divinités sculptées dans la pierre bien avant la naissance de Vienne. Pour une immersion haut de gamme, optez pour la visite guidée privée Art History Museum Exclusive Tour, qui permet de contourner les files d’attente et d’explorer les chefs-d’œuvre en compagnie d’un historien de l’art, selon vos envies.



Musée d’Histoire Naturelle de Vienne

Depuis les marches du Kunsthistorisches Museum, il suffit d’une minute de flânerie à travers la majestueuse place pour rejoindre son jumeau architectural : le Naturhistorisches Museum Wien.

Dès la façade, le ton est donné : statues représentant les continents, coupoles qui évoquent des observatoires célestes, et une atmosphère chargée, comme si la nature elle-même s’apprêtait à faire sa révérence. À l’intérieur, les Habsbourg ont élevé la collecte au rang d’art noble. Sous la coupole de 65 mètres de haut, se déploient météorites, fossiles et minéraux qui racontent l’histoire tumultueuse de notre planète. L’une des pièces les plus précieuses ? La minuscule mais célèbre Vénus de Willendorf, âgée de 29 500 ans, point de départ d’un parcours à travers l’évolution de la vie et des civilisations anciennes.



Maria-Theresien-Platz

En sortant du musée, le monde s’ouvre sur la Maria-Theresien-Platz, véritable scène impériale à ciel ouvert. Ce n’est pas une place, c’est une déclaration de symétrie.

D’un côté, le musée d’Histoire de l’Art ; de l’autre, son double : le musée d’Histoire Naturelle. Au centre, une statue colossale de l’impératrice Marie-Thérèse trône fièrement, encadrée de généraux, philosophes et figures d’État qui ont marqué l’Europe. Conçue à la fin du XIXe siècle dans le cadre du projet de glorification des Habsbourg par l’empereur François-Joseph, la place respire la puissance. Jardins ciselés, fontaines murmurantes et perspectives grandioses composent une fresque impériale en plein air.



MuseumsQuartier Wien

À seulement cinq minutes de marche à travers les élégants passages de pierre de Vienne, le MuseumsQuartier Wien – ou MQ, comme l’appellent affectueusement les Viennois – vous propulse dans un autre tempo.

Anciennes écuries impériales des Habsbourg, les lieux ont été réinventés comme l’un des plus grands complexes d’art contemporain au monde. Les façades baroques chuchotent l’histoire, mais l’intérieur bat au rythme du XXIe siècle. Expositions audacieuses au Musée Leopold, installations numériques au mumok (Musée d’Art Moderne Fondation Ludwig), spectacles avant-gardistes au Tanzquartier Wien. Même les cours vibrent d’énergie, où étudiants et artistes se détendent sur des modules design en sirotant un espresso et en observant la vie passer – sans en avoir l’air.

Pour une touche de luxe, réservez une visite privée alliant architecture et art, accompagnée par un·e conservateur·rice local·e qui vous ouvre les portes de collections fermées ou même d’ateliers d’artistes. Et pour sublimer le tout, grimpez jusqu’à la terrasse MQ Libelle : une structure de verre contemporaine qui offre une vue panoramique sur les toits viennois.



Après-midi : Musée des Arts Appliqués

Depuis la façade élégante du Musée des Arts Appliqués sur la Ringstraße, c’est un plongeon rapide dans l’histoire du design viennois. Fondé en 1863 sous le nom de « Musée Impérial-Royal autrichien d’Art et d’Industrie », ce musée ressemble aujourd’hui à un rendez-vous stylé entre l’artisanat d’antan et l’esthétique du futur.

À l’intérieur, la collection s’étend de l’orfèvrerie médiévale aux canapés Biedermeier, en passant par les œuvres avant-gardistes de la Wiener Werkstätte (fondée en 1903) et les laboratoires de design les plus innovants. Chaque chaise, vase et textile raconte une histoire où Vienne ne se contente pas d’être impériale, elle est aussi brillamment inventive. Et pour les voyageurs qui apprécient une touche de luxe, le MAK propose des visites guidées exclusives de sa collection permanente, du MAK DESIGN LAB et de ses expositions temporaires. Des expériences en petit comité ou des accès VIP incluent des aperçus des archives de mobilier et de design expérimental, souvent réservées aux chercheurs et collectionneurs avertis.

Et lorsque la faim artistique se transforme en vraie faim, direction le Salonplafond, le restaurant chic du musée. Cet espace aux plafonds vertigineux ressemble à une conversation entre architecture et appétit. Ouvert tous les jours de 10 h à minuit, c’est l’endroit idéal pour conclure votre visite ou déjà rêver à la prochaine.



Monument Johann Strauss

Depuis le musée, une promenade tranquille de dix minutes à travers les rues majestueuses de Vienne vous mène au Stadtpark, où vous attend l’un des résidents les plus photographiés de la ville : Johann Strauss II, le roi de la valse en personne.

Sa statue dorée, archet levé en pleine performance, brille sous le soleil viennois depuis 1921. Ce n’est pas qu’un monument. C’est une déclaration d’amour à l’homme qui transforma les pistes de danse en rêves et fit de la valse le battement de cœur de l’âge d’or viennois.

Et que dire du parc lui-même ? Inauguré en 1862, il fut le premier espace vert public de la ville, une idée révolutionnaire à l’époque. Se promener ici, c’était autrefois faire partie du défilé le plus élégant de Vienne. C’est là que les artistes, nobles et penseurs se croisaient sous les marronniers, au rythme lointain du « Beau Danube bleu » de Strauss.



Kunst Haus Wien

En quittant l’éclat doré du monument Strauss, suivez la douce courbe de la Ringstrasse et traversez le canal du Danube. Environ vingt minutes à pied ou un court trajet en tram suffisent pour rejoindre l’un des joyaux les plus anticonformistes de Vienne : le Kunst Haus Wien.

Conçu par l’artiste visionnaire Friedensreich Hundertwasser, ce musée est un kaléidoscope de couleurs, de textures et de fantaisie. Ouvert en 1991, il occupe une ancienne usine transformée en utopie artistique, où les sols inégaux, les carreaux colorés et les arbres qui jaillissent des fenêtres remettent en question toute l’idée de symétrie en architecture. À l’intérieur, les œuvres de Hundertwasser côtoient des expositions d’art contemporain tournées vers l’écologie et la durabilité. Le musée propose également des visites privées qui explorent la philosophie de Hundertwasser sur l’harmonie entre l’homme et la nature.



Soirée : Donaukanal

Autrefois simple canal industriel, le Donaukanal s’est transformé en l’un des lieux les plus cools de la ville pour flâner le soir, combinant énergie brute et élégance viennoise.

Commencez votre promenade du soir près de l’Observatoire Urania, où la lumière dorée du crépuscule danse sur les flots. En suivant les rives, vous croiserez une parade de fresques de street art, de galeries éphémères et de Viennois sirotant un Spritz les pieds dans l’eau. Ici, l’ambiance oscille entre détente et effervescence, selon l’endroit où vous vous arrêtez.

C’est tout simplement Vienne, dans son plus pur relâchement.



Grande Roue de Vienne

Depuis le canal, glissez vers le nord en direction du Prater, où Vienne troque son élégance pour une dose de nostalgie pure. Émergeant au-dessus des arbres, la Grande Roue de Vienne (Wiener Riesenrad) est un monument qui observe l’évolution de la ville depuis plus d’un siècle.

Construite en 1897 pour célébrer le jubilé d’or de l’empereur François-Joseph, cette roue majestueuse a survécu aux guerres, aux incendies, et à la modernité. C’est l’une des plus anciennes grandes roues encore en activité au monde. Monter dans l’une de ses cabines rouges, c’est monter à bord de l’histoire. Chaque rotation lente vous élève à 65 mètres de hauteur, avec une vue panoramique sur le skyline viennois et les reflets dorés du Danube.



Tour du Danube

Terminez la soirée avec une courte virée en voiture depuis le Prater jusqu’à la Tour du Danube, le plus haut édifice de Vienne et sans doute le plus spectaculaire en soirée.

Fière du haut de ses 252 mètres, cette merveille du milieu du XXe siècle veille sur la ville depuis 1964. Symbole d’optimisme et de progrès d’après-guerre, la tour allie élégance moderne et charme rétro-futuriste, comme une capsule temporelle de l’ère spatiale. Un ascenseur express vous propulse au sommet en 35 secondes chrono. Là-haut, une plateforme d’observation offre un panorama à 360° sur Vienne, sa skyline scintillante, le Danube paisible, et les premiers reliefs de la Forêt viennoise. Et pour une touche de raffinement final, réservez une table au restaurant de la Tour du Danube quelques étages plus bas. L’espace tourne lentement pendant que vous dînez, effectuant une rotation complète toutes les 26 minutes.



Jour 3 – Carte du circuit de Vienne


Jour 4


Matin : Cathédrale Saint-Étienne

Commencez votre matinée à la cathédrale Saint-Étienne, véritable cœur battant de Vienne. Depuis la Tour du Danube, comptez environ 15 minutes de route pour revenir au centre-ville, où les flèches gothiques s’élèvent comme une symphonie de pierre sur la ligne d’horizon.

Plus vous vous en approchez, plus elle capte votre regard. Les 230 000 tuiles vernissées aux couleurs vives scintillent à la lumière du matin, dessinant des motifs si parfaits qu’on les croirait irréels. Érigée au XIIe siècle, la cathédrale a traversé les grandes heures comme les heures sombres de l’histoire viennoise : les sièges ottomans, les couronnements des Habsbourg, et même les bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui faillirent la réduire en cendres. À l’intérieur, la tour sud, affectueusement surnommée « Steffl », culmine à 136 mètres. Elle offre des panoramas à couper le souffle à ceux qui gravissent les 343 marches. En contrebas, les catacombes livrent un récit plus sombre, abritant les restes de prélats, de membres de la royauté, et de victimes de la peste.



Mozarthaus Vienna

Depuis la cathédrale, une courte promenade de trois minutes à travers les ruelles pavées de Vienne vous mène à la Mozarthaus.

Il s’agit de la seule résidence viennoise de Wolfgang Amadeus Mozart encore debout. Le compositeur y a vécu de 1784 à 1787, y écrivant notamment « Les Noces de Figaro ». Ce bâtiment est à la fois musée et capsule temporelle. Chaque pièce dévoile une facette différente du génie mozartien : le musicien appliqué, l’interprète excentrique, l’artiste en lutte entre célébrité et contraintes financières. Une expérience intime qui transforme une légende musicale en une personnalité vibrante et profondément humaine.

Le « Forfait Musée & Concert de la Mozarthaus » transforme votre visite en un voyage sensoriel. Vous pouvez explorer les lieux à votre rythme grâce à un audioguide ou réserver une visite privée pour approfondir votre compréhension de la vie de Mozart. Le clou du programme ? Un concert exclusif regroupant ses œuvres les plus célèbres, interprété dans l’intimiste salle Bösendorfer du musée. Et pour une expérience encore plus féerique, optez pour la visite nocturne (entre 19h et 22h), combinée à un concert aux chandelles qui vous transportera directement au XVIIIe siècle.



Haus der Musik

Direction à présent un lieu où le passé classique de Vienne rencontre l’innovation sonore contemporaine. Niché près de la Kärntner Straße, ce musée interactif transforme l’amour de la musique en terrain de jeu sensoriel. Oubliez les musées silencieux et figés, ici vous dirigez l’Orchestre Philharmonique de Vienne, composez votre propre symphonie numérique et traversez des installations sonores comme on traverse une mélodie.

Le bâtiment lui-même vibre d’énergie créative. Ancien palais de l’archiduc Charles, il abrite aujourd’hui quatre étages d’aventure auditive. L’expérience du Chef d’orchestre virtuel vous permet de vous tenir devant un orchestre numérique, baguette en main – qui suit votre rythme... ou pas ! Pour une immersion plus douce, la Sonosphère vous plonge dans le voyage du son à travers le corps humain et la nature.



Ankeruhr

Depuis la Maison de la Musique, dirigez-vous vers le nord-est pendant une dizaine de minutes jusqu’à Hoher Markt, où l’Ankeruhr, l’horloge la plus poétique de Vienne, vous invite à une valse à travers les siècles.

Construite entre 1911 et 1914, cette superbe horloge Art nouveau a été imaginée par Franz Matsch pour orner le siège de la compagnie d’assurance Anker. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas une horloge comme les autres. Elle relie deux bâtiments grâce à une structure dorée monumentale, dont le cadran s’anime chaque heure avec l’apparition d’un personnage historique. À midi, les douze figures défilent en musique sur une mélodie d’orgue. C’est un spectacle viennois de deux minutes, à ne manquer sous aucun prétexte, qui retient même les voyageurs les plus pressés. Vous y reconnaîtrez des figures emblématiques comme l’empereur Marc Aurèle, Marie-Thérèse ou encore Joseph Haydn. L’histoire défile littéralement sous vos yeux.



Après-midi : Bibliothèque nationale autrichienne

Depuis Hoher Markt, flânez vers le sud-ouest pendant une douzaine de minutes, jusqu’à ce que l’odeur des livres anciens se mêle à la splendeur baroque. C’est le signal, vous êtes arrivé à la Bibliothèque nationale autrichienne.

L’une des plus majestueuses salles littéraires au monde, véritable lettre d’amour à la connaissance humaine, enveloppée de marbre et d’or. Construite au début du XVIIIᵉ siècle sous l’empereur Charles VI, elle servait autrefois de bibliothèque de cour aux Habsbourg. Dès l’entrée, vous êtes accueilli par la Salle d’État, chef-d’œuvre de 77 mètres qui ressemble à une cathédrale dédiée aux livres. Les fresques tourbillonnent au plafond, de vieux globes terrestres ancrent les coins, et 200 000 volumes s’alignent avec une symétrie parfaite. La vedette ? Une statue de marbre de Charles VI, dressée au centre, gardien impérial de ces trésors littéraires. Vous y découvrirez aussi des manuscrits médiévaux, des cartes rares et le Prunksaal, où l’odeur du parchemin centenaire flotte comme un parfum raffiné.



Café Central

Depuis la bibliothèque, une promenade tranquille de huit minutes vers le nord à travers les rues pavées vous mène au Café Central, temple légendaire du café viennois. L’odeur du café fraîchement torréfié et du strudel chaud vous y guidera sans faute.

Passez sous son arche et vous comprendrez pourquoi ce café a atteint un statut presque mythique. Sous les voûtes et les lustres, des figures telles que Sigmund Freud ou Léon Trotski ont autrefois siroté leur mélange viennois ici, échangeant des idées qui allaient changer le monde.

Le Café Central incarne encore aujourd’hui cette élégance intemporelle qui a valu aux cafés viennois d’être classés au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Dégustez un mélange viennois accompagné d’une Torte Central, tandis qu’un pianiste joue doucement en arrière-plan.



Freyung

Depuis le Café Central, sortez discrètement par l’arrière et marchez trois minutes vers la Freyung Passage, l’une des galeries couvertes les plus enchanteresses de Vienne. Dès que vous y pénétrez, le bruit de la ville s’estompe, remplacé par le doux écho des pas sur le marbre et l’éclat doré des vitrines.

La galerie relie le Palais Ferstel à la place Freyung. Elle date du XIXᵉ siècle, une époque où l’architecture était un art et la décoration une véritable déclaration d’amour. Chaque recoin regorge de détails : plafonds voûtés, colonnes ouvragées et verrière baignant l’ensemble d’une lumière dorée. À l’origine conçue comme une partie d’un grand palais bancaire, elle abrite aujourd’hui des boutiques de luxe, des galeries d’art et l’entrée mythique du Café Central que vous venez peut-être de quitter.



Église des Minorites de Vienne

Depuis la Freyung Passage, cinq minutes de marche suffisent pour rejoindre la Wiener Minoritenkirche, nichée discrètement entre palais et places cossues, tel un joyau gothique que le temps aurait oublié de polir.

L’église se distingue non par son extravagance, mais par sa noble sobriété. Sa façade de pierre grise et sa flèche acérée percent le ciel avec une élégance tranquille, rappelant que l’âme de Vienne n’est pas que dorée. Officiellement connue comme l’Église des Italiens, elle remonte au XIIIᵉ siècle et figure parmi les plus anciens monuments gothiques de la ville. Son histoire est un résumé de l’Europe : fondée par des moines franciscains, offerte aux catholiques italiens par l’empereur Joseph II, façonnée par les siècles de foi et de politique. À l’intérieur, vitraux délicats et une réplique en mosaïque de « La Cène » de Léonard de Vinci, offerte par Napoléon lui-même, vous attendent.



Soir : Église Saint-Charles

Lorsque le soir tombe, prenez le tram ou marchez tranquillement pendant 15 minutes pour rejoindre l’église Saint-Charles (Karlskirche).

Commandée par l’empereur Charles VI au XVIIIᵉ siècle, Karlskirche est un coup d’éclat baroque en pleine capitale autrichienne. Imaginée par Johann Bernhard Fischer von Erlach et son fils, elle marie colonnes antiques, dôme inspiré de la basilique Saint-Pierre de Rome et de Sainte-Sophie d’Istanbul. Le résultat ? Un chef-d’œuvre si majestueux qu’il a inspiré les grandes constructions viennoises qui ont suivi. À l’intérieur, les fresques du plafond s’élèvent dans un tourbillon pastel de scènes célestes. Bonus non négligeable : un ascenseur panoramique vous hisse jusqu’au sommet de la coupole, face à face avec l’art et avec une vue imprenable sur Vienne.



Musikverein Wien

Y a-t-il une plus belle manière de conclure une escapade viennoise qu’au Musikverein Wien, cœur battant de la musique classique ? Depuis l’église Saint-Charles, une courte marche à travers Karlsplatz suffit. L’air y est chargé d’anticipation. Et la lueur dorée qui s’échappe de la façade du Musikverein dit tout : ici se produisent les plus grands musiciens du monde, car Vienne reste la reine incontestée de la musique.

Inauguré en 1870, le Musikverein n’est pas une simple salle de concert, c’est un temple dédié au son. La Salle dorée, résidence de l’Orchestre philharmonique de Vienne, est célèbre dans le monde entier pour son acoustique parfaite, où chaque note semble flotter, suspendue dans l’air. Même une seule vibration y résonne comme une révélation, traversant les colonnes de marbre et les dorures comme si elle savait qu’elle est entendue dans l’un des plus beaux écrins sonores jamais construits.

Pour une fin inoubliable, laissez tomber les coulisses et laissez la musique parler. Il y a une magie unique à s’asseoir sous les lustres de la Salle dorée, entouré de Viennois et de voyageurs venus pour la même raison. C’est cela, le vrai luxe de terminer au Musikverein. Ce n’est ni le prestige ni le prix. C’est de quitter la ville comme elle vous a accueilli : en musique.



Jour 4 – Carte du circuit à Vienne


Autres choses à faire à Vienne

Vienne n’essaie pas de vous impressionner, elle y parvient tout simplement. C’est une ville qui avance à son propre rythme, oscillant d’un faste impérial à une sophistication discrète en l’espace d’un trajet en tramway. Quand les visites de palais et les galeries de musées deviennent trop lisses, un autre visage de la ville se révèle, plus moderne, plus inattendu et un brin décadent. Voici les lieux qui dévoilent ce que Vienne est vraiment, lorsqu’elle cesse de faire le spectacle pour simplement vivre. Voici une liste d’endroits à explorer si vous décidez de prolonger votre séjour dans la capitale autrichienne.

  • Musée de la Porcelaine d’Augarten : À Vienne, le café et la porcelaine sont des institutions. À Augarten, l’élégance prend forme, est cuite au four et peinte à la main. Fondée en 1718, cette manufacture est la deuxième plus ancienne d’Europe. Ici, des artisans créent des pièces de vaisselle aussi délicates que dignes des empereurs… car, autrefois, c’est justement pour eux qu’elles étaient conçues.

  • École Espagnole d’Équitation : Peu de choses évoquent aussi bien « Vienne » que les célèbres étalons lipizzans virevoltant sur de la musique classique dans le cadre baroque du manège d’hiver. Ce n’est pas un simple spectacle équestre, c’est un véritable ballet à quatre jambes. Pour une expérience inoubliable, réservez une place VIP pour l’entraînement matinal ou une loge privée lors d’un gala.


  • Naschmarkt : Le Naschmarkt est le plus ancien et le plus célèbre marché alimentaire de Vienne, en activité depuis le XVIe siècle. C’est ici que les épices côtoient les strudels, et que les Viennois débattent passionnément du meilleur marchand d’olives. Une visite gastronomique haut de gamme vous permet d’éviter les files d’attente et de goûter à des fromages artisanaux, des crèmes à la truffe et des vins autrichiens bio, pendant que votre guide partage les derniers potins du marché.


  • Pavillon de la Sécession : Ce dôme doré n’est pas un OVNI, c’est la rébellion artistique viennoise figée dans l’or. Le Pavillon de la Sécession est le lieu où Gustav Klimt et son cercle d’avant-garde ont bouleversé le monde de l’art en 1897. La visite guidée « Expérience Art Nouveau » vous plonge dans leur manifeste et se termine devant le célèbre « Frise Beethoven » de Klimt.


Maison Hundertwasser : Si Gaudí avait fait une année sabbatique à Vienne, c’est sans doute ce qu’il aurait bâti. La Maison Hundertwasser est une explosion joyeuse de couleurs et de courbes, où aucune ligne n’est droite et aucune fenêtre ne ressemble à une autre. C’est un pied de nez architectural à l’uniformité. Pour une pause stylée, rendez-vous au Kunst Haus Wien, tout proche, avec son café rêvé pour les amateurs de design : carreaux peints à la main, céramiques sur mesure et une ambiance délicieusement décalée.



Que faire avec des enfants à Vienne

Vienne a beau être enveloppée dans une élégance baroque, elle sait parfaitement comment amuser les plus jeunes. La ville ressemble à une aire de jeux habillée en costume impérial. Entre jardins de palais transformés en zones d’aventure et musées où l’apprentissage devient magique, Vienne prouve que culture et divertissement peuvent aller de pair. Pour les familles qui aiment allier luxe et éclats de rire, voici une sélection d’activités qui rendent la scène familiale viennoise aussi élégante qu’inoubliable.

  • Musée des Illusions : Oubliez le classique « on ne touche pas aux œuvres ». Ici, la curiosité est non seulement autorisée, elle est essentielle. Le Musée des Illusions transforme la physique et la perception en terrain de jeu pour l’esprit. Les enfants peuvent explorer des salles défiant la gravité, grandir ou rapetisser à vue d’œil, et même prendre des photos qui feraient rougir Escher.

  • Zoo de Schönbrunn : Plus ancien zoo du monde, le Tiergarten Schönbrunn allie charme historique et ambiance détendue. Situé juste à côté du palais de Schönbrunn, il permet de passer une matinée en compagnie de pandas et de manchots, suivie d’une promenade royale dans les jardins. Les familles peuvent même réserver des expériences en coulisses pour découvrir les soins apportés aux animaux.


  • Haus des Meeres : Installé dans une tour antiaérienne de la Seconde Guerre mondiale, cet aquarium à plusieurs étages est une aventure à lui seul. Attendez-vous à croiser des requins, des oiseaux tropicaux et même des singes se promenant dans des forêts tropicales reconstituées en intérieur.


  • Volksgarten : Pause paisible en plein cœur de la ville, le Volksgarten est l’endroit idéal pour que les enfants poursuivent les pigeons pendant que les parents profitent des allées bordées de rosiers et des fontaines néoclassiques.


  • Musée des Enfants ZOOM : Situé dans le MuseumsQuartier, ZOOM n’est pas un musée comme les autres. Il a été pensé pour toucher, construire, peindre et expérimenter. Toutes ces choses auxquelles les adultes disent habituellement « non ». Des ateliers d’art aux laboratoires de jeux multimédias, tout y est conçu pour libérer la créativité des enfants. Les familles peuvent même réserver des sessions exclusives pour une aventure artistique sur mesure.


Excursions d’une journée depuis Vienne

Vienne sait captiver, mais son véritable secret se trouve au-delà de ses grandes avenues. À quelques heures seulement de la capitale, l’Autriche dévoile un monde fait de vignobles en terrasses, de lacs paisibles, de villes médiévales et de châteaux tout droit sortis d’un conte. Chaque lieu semble figé dans un autre siècle, et pourtant tous sont facilement accessibles depuis Vienne. Que vous rêviez de siroter du vin au bord du Danube, de flâner dans des jardins baroques ou de suivre les pas des empereurs, ces excursions vous prouveront que quitter Vienne, ne serait-ce qu’un jour, en vaut largement la peine.

  • Vallée de la Wachau : À seulement une heure à l’ouest, la vallée de la Wachau est l’endroit où le Danube serpente entre des vignobles abrupts et des villages baignés de soleil, figés dans le temps. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle mérite amplement cette reconnaissance. Partez à la découverte des villes riveraines de Dürnstein et Spitz, où ruelles pavées et maisons pastel mènent à des caves à vin locales. Ne manquez pas l’abbaye de Melk, aux fresques somptueuses dignes d’un palais royal.


  • Salzbourg : À deux heures et demie à l’ouest, Salzbourg est le berceau de Mozart et la scène emblématique de La Mélodie du Bonheur. Une ville qui semble toujours en harmonie. Découvrez sa vieille ville classée par l’UNESCO, où façades pastel, places élégantes et églises baroques bordent la rivière Salzach. Optez pour une visite privée avec chauffeur incluant parfois un dîner-concert exclusif de Mozart.


  • Bratislava, Slovaquie : Traversez la frontière et vous serez dans une autre capitale en moins d’une heure. Bratislava est compacte, mais pleine de surprises. Sa vieille ville vibre de cafés, d’artistes de rue et d’un charme baroque. Grimpez jusqu’au château de Bratislava pour une vue panoramique sur le Danube, puis redescendez vers la plateforme UFO pour une vision plus moderne de la ville.


  • Château de Kreuzenstein : À moins d’une heure au nord de Vienne, le château de Kreuzenstein est un rêve médiéval reconstruit au XIXe siècle à partir des ruines de plusieurs édifices historiques européens. Un assemblage de tours gothiques et d’arcs romans digne d’un décor de cinéma — d’ailleurs, il a servi de cadre à de nombreux films. On peut visiter son impressionnante armurerie et sa chapelle, ou même réserver une séance photo privée dans les jardins du château.


  • Graz : Deux heures vers le sud vous mèneront à Graz, deuxième plus grande ville d’Autriche et elle aussi classée à l’UNESCO. Ses cours Renaissance, son charme italien et son énergie jeune en font un lieu très prisé des Autrichiens. Grimpez jusqu’à la tour de l’horloge du Schlossberg pour une vue imprenable, puis découvrez le Kunsthaus Graz, un musée futuriste qui contraste superbement avec la vieille ville.


  • Lac Neusiedl : Une escapade rapide vers le sud-est vous emmène au lac Neusiedl, une réserve de biosphère classée par l’UNESCO, où l’Autriche et la Hongrie se rencontrent dans un paysage de roseaux et de reflets changeants. C’est un refuge estival pour la voile, le vélo et les dégustations de vins. La charmante ville de Rust est connue pour ses nids de cigognes et ses domaines viticoles familiaux. Les voyageurs en quête de luxe peuvent y louer un yacht privé ou savourer un pique-nique au coucher du soleil au bord de l’eau.



Parcours de golf à Vienne

Vienne est peut-être célèbre pour ses valses, ses vins et son architecture de renommée mondiale, mais elle maîtrise aussi un swing redoutable – un swing de golf, bien sûr. Entre jardins de palais et avenues baroques, la ville cache des greens spectaculaires où le charme de l’ancien monde rencontre des fairways soigneusement entretenus. Ce ne sont pas de simples terrains de golf, mais de véritables havres de paix pour celles et ceux qui souhaitent troquer les salles de concert contre les club-houses, sans quitter la capitale. Voici les meilleurs endroits pour golfer avec style à Vienne.

  • Golfclub Wien-Freudenau : Niché au cœur du parc verdoyant du Prater, le Golfclub Wien-Freudenau est l’un des parcours les plus anciens et les plus pittoresques d’Autriche. Ce parcours de 18 trous serpente entre de vieux arbres et des plans d’eau, fusionnant l’énergie citadine avec la quiétude champêtre. Parfait pour les golfeurs amateurs d’histoire et de charme d’antan. Ce club remonte à la fin du XIXe siècle.


  • Golfclub Wien-Süßenbrunn : Situé dans le 22ᵉ arrondissement de Vienne, le Golfclub Wien-Süßenbrunn accueille aussi bien les professionnels que les passionnés venus pratiquer leur swing sans quitter la ville. Ce parcours de championnat de 18 trous est vaste, élégant et impeccablement entretenu. Idéal pour celles et ceux qui aiment allier précision et plaisir.


  • City & Country Golfclub Wienerberg : Très apprécié des Viennois, le City & Country Golfclub Wienerberg se trouve à quelques minutes en voiture du centre-ville. Son parcours de 9 trous offre de larges fairways et des greens vallonnés au cœur d’un cadre paisible et arboré. Décontracté, sans prétention et étonnamment pittoresque, ce terrain séduit autant les débutants que les golfeurs occasionnels.


  • Citygolf Vienna : En plein cœur du 22ᵉ arrondissement, Citygolf Vienna est le repaire des golfeurs urbains. Son parcours de 9 trous et son practice sont compacts mais ultra modernes – parfaits pour une partie rapide entre deux visites touristiques. Le véritable luxe ici, c’est la commodité. Tout est propre, fluide, à portée de main. Envie d’un niveau supérieur ? Louez un set de clubs haut de gamme, réservez une séance privée avec un pro, puis terminez par un brunch détendu sur la terrasse en regardant les joueurs peaufiner leur putt.


  • Golfclub Marco Polo : Le Golfclub Marco Polo propose un parcours de 9 trous à la fois décontracté et soigné, entouré de champs verdoyants et de quartiers paisibles. L’un de ces lieux rares où l’on oublie complètement que l’on se trouve toujours à Vienne. Avec ses installations modernes, ses practices couverts et ses zones d’entraînement stylées, ce club discret est un véritable bijou pour les habitants de la capitale.


Hippodromes à Vienne

Les courses hippiques à Vienne mêlent tradition, précision et un soupçon d’indulgence aristocratique. Que vous soyez là pour la vitesse, le spectacle ou le raffinement, ces hippodromes offrent une expérience viennoise complète. Ils séduisent celles et ceux qui aiment parsemer leur week-end d’adrénaline et de charme d’antan.

  • Hippodrome de trot de Krieau : Installé dans le parc du Prater, le Trabrennbahn Krieau est l’un des plus anciens hippodromes de trot d’Europe, et l’un des plus palpitants. Construit en 1878, ce lieu emblématique a accueilli aussi bien des champions de trot que des concerts en plein air donnés par des artistes internationaux. Les jours de course y sont de véritables spectacles de maîtrise et de vitesse, où des chevaux élancés tirent des sulkys légers à des vitesses impressionnantes.


  • Hippodrome de Freudenau : Caché tel un secret au cœur de la verdure du Prater, l’hippodrome de Freudenau est un pur concentré de nostalgie sublimé par une architecture néoclassique. Ouvert en 1839, il fut longtemps le théâtre privilégié des loisirs de la haute société impériale. Aujourd’hui encore, les journées de courses prennent des allures de rendez-vous mondains, avec fanfares de jazz, bars éphémères et stands gastronomiques qui prolongent le plaisir bien au-delà de la ligne d’arrivée.


  • École Espagnole d’Équitation : Ce n’est peut-être pas un hippodrome au sens strict, mais l’École Espagnole d’Équitation demeure le joyau équestre de Vienne. Depuis plus de 450 ans, les étalons lipizzans y dansent — oui, dansent — avec une élégance inégalée, exécutant des figures de haute école au sein du manège baroque du palais de la Hofburg. Une symphonie d’équilibre, de discipline et de grâce.



Vignobles à Vienne

Vienne porte de nombreuses couronnes. Cité impériale, capitale de la musique, paradis des cafés… mais l’un de ses titres les plus méconnus est sans doute celui de « seule grande ville au monde à posséder des vignobles dans ses limites urbaines ». Ici, les vignes grimpent sur les collines douces qui dominent la ville, et le vin coule avec la même élégance nonchalante qu’une valse viennoise. Voici les vignobles qui prouvent que Vienne ne se contente pas d’aimer le vin, elle le vit.

  • Domaine viticole Cobenzl : Perché au-dessus de la ville, le domaine viticole Cobenzl offre ce qui est peut-être la plus belle vue panoramique de Vienne. Cette exploitation municipale gère plus de 60 hectares de vignes, produisant des Rieslings et Pinots Noirs primés qui figurent souvent sur les tables des meilleurs restaurants viennois. Le meilleur moyen d’en profiter ? Réservez une dégustation privée dans leur salon panoramique, où les baies vitrées encadrent la ville comme une carte postale.


  • Schlumberger Kellerwelten : À seulement dix minutes du centre historique, Schlumberger Kellerwelten emmène l’œnotourisme au sens littéral du terme… sous terre. Cette maison légendaire de vins mousseux perfectionne la méthode traditionnelle depuis 1842, et ses caves s’étendent sur des kilomètres sous le 19ᵉ arrondissement.


  • Weingut Fritz Wieninger :  À Stammersdorf, là où la ville rencontre la campagne, se trouve Weingut Fritz Wieninger, un domaine élégant et moderne considéré comme le pionnier de la viticulture biodynamique à Vienne. Cette propriété familiale produit certains des vins les plus respectés de la capitale, cultivés selon des principes durables et avec une précision artisanale.


  • Buschenschank Franzinger : Cachée dans les collines de Nussdorf, la Buschenschank Franzinger est le lieu où les Viennois viennent chercher du vin avec de l’âme. Cette taverne familiale et chaleureuse sert des vins maison directement tirés du tonneau, accompagnés de plateaux simples mais délicieux de charcuteries et fromages locaux. Ce n’est pas le luxe au sens classique, mais celui que l’argent ne peut pas vraiment acheter : un accueil authentique, de la musique live sur la terrasse, et l’impression d’avoir découvert un endroit profondément viennois.


  • Wine Tavern St. Peter : Dans la campagne verdoyante de Döbling, la Wine Tavern St. Peter incarne l’esprit des Heuriger viennois, avec une touche de raffinement. Sa carte des vins est une véritable déclaration d’amour à la viticulture locale, mettant en lumière des blancs frais et des rouges équilibrés issus des coteaux voisins.



Restaurants étoilés Michelin à Vienne

Vienne est peut-être connue pour ses schnitzels, strudels et sachertortes, mais derrière ses cafés feutrés et ses façades impériales se cache une scène gastronomique raffinée, inventive et discrètement compétitive. Ici, les étoiles Michelin ne se contentent pas de briller, elles racontent des histoires de précision, de passion et de ce drame culinaire qui mérite une ovation debout. Des institutions au bord des parcs aux temples modernes du goût, voici les restaurants qui redéfinissent l’identité culinaire de Vienne, un plat inoubliable à la fois.

  • Silvio Nickol Gourmet Restaurant : Installé dans le majestueux Palais Coburg, Silvio Nickol transforme chaque dîner en une œuvre d’art mêlant chimie et chorégraphie. Chaque assiette est une sculpture miniature. Imaginez du homard associé à du céleri et de la bergamote, ou du pigeon accompagné de café et de cerise. Les deux étoiles Michelin ne récompensent pas seulement la technique, mais la précision émotionnelle qui traverse toute l’expérience. Le décor, baigné d’une lumière tamisée et bordé de bouteilles de vin et de cristal, donne l’impression de vivre un secret partagé entre fins connaisseurs.


  • Konstantin Filippou :  Le restaurant de Konstantin Filippou incarne la dualité culinaire. Le feu grec rencontre la retenue autrichienne. Son menu deux étoiles se lit comme une histoire : poulpe à la prune fermentée, truite de rivière au dashi, chevreuil au miso. C’est moderne, minimaliste et profondément personnel – une cuisine qui s’exprime avec intensité à chaque bouchée. La salle est sobre et monochrome, mais les saveurs, elles, sont d’une richesse éclatante.


  • Steirereck im Stadtpark : Steirereck ressemble à un pavillon de verre futuriste parfaitement intégré à la nature. Le menu célèbre les meilleurs ingrédients autrichiens avec une rigueur presque scientifique : omble chevalier cuit dans de la cire d’abeille, herbes alpines rares et légumes anciens issus de petites fermes locales. Les deux étoiles Michelin rendent hommage à une créativité exceptionnelle doublée d’une constance remarquable, perfectionnée depuis des décennies jusqu’à frôler la spiritualité.


  • Doubek : Doubek, c’est le petit nouveau qui entre dans une salle remplie de légendes et qui, instantanément, s’impose. Avec son étoile Michelin, cette adresse minimaliste du 9ᵉ arrondissement fait sensation grâce à son interprétation contemporaine de la cuisine autrichienne de terroir. La salle à manger est simple, presque familiale, mais dans l’assiette, la précision est redoutable.


  • Mraz & Sohn : Chez Mraz & Sohn, le talent coule dans les veines. Le père et les fils œuvrent côte à côte pour créer une expérience culinaire aussi ludique qu’irréprochable. Leurs deux étoiles Michelin couronnent une inventivité pure : un moment, vous dégustez un tartare de veau avec une glace à la moutarde, l’instant d’après, du chou-fleur caramélisé saupoudré d’ail noir.


  • Amador : Véritable poids lourd de la gastronomie viennoise, Amador est l’un des rares restaurants trois étoiles d’Autriche – et il porte cette distinction avec une élégance discrète. La cuisine de Juan Amador est audacieuse, multiculturelle et techniquement irréprochable, mêlant rigueur allemande et flamboyance espagnole. Installé dans une cave voûtée en briques du 19ᵉ arrondissement, le lieu évoque davantage une galerie contemporaine qu’un restaurant traditionnel.



Où manger à Vienne

À Vienne, les recettes séculaires rencontrent une nouvelle génération de chefs pour qui la tradition est un point de départ, pas une règle gravée dans le marbre. Des refuges marins aux adresses chaleureuses qui évoquent le salon de votre grand-mère, la scène culinaire viennoise déborde de personnalité, de saveurs et d’une touche assumée de fantaisie. Voici où l’appétit viennois pour la réinvention s’exprime avec éclat.

  • Kommod : En plein cœur de Vienne, Kommod redéfinit la cuisine autrichienne contemporaine avec une élégance sans effort. C’est le genre d’adresse où chaque plat raconte une histoire de précision et de saisonnalité — où les ingrédients locaux rencontrent une créativité maîtrisée. Attendez-vous à des viandes tendres, des légumes de jardin éclatants, et des sauces composées comme des poèmes. Chaque assiette est une célébration discrète du Vienne moderne.


  • Haslauerhof : Dans le 19ᵉ arrondissement verdoyant de Vienne, Haslauerhof marie le charme d’une auberge de campagne à la finesse d’un restaurant de ville. C’est là que la tradition se conjugue avec la chaleur humaine : schnitzel croustillant, Tafelspitz fondant, strudel aux pommes, le tout servi dans un jardin qui ressemble à une échappée secrète. Chaque plat est une ode au réconfort autrichien, subtilement sophistiquée.


  • Edlingers Tempel : Caché dans le 19ᵉ arrondissement, Edlingers Tempel est un havre pour les amateurs de cuisine autrichienne raffinée et de vins locaux. Ici, le charme rustique flirte avec l’élégance. Plats de saison généreux, vins blancs ciselés et jardin paisible invitent à de longues soirées détendues. Chaque visite donne l’impression d’avoir déniché l’un des secrets culinaires les mieux gardés de Vienne.


  • Léontine : Au cœur du 9ᵉ arrondissement, Léontine insuffle un charme parisien à la capitale autrichienne. Ce bistrot à l’élégance naturelle propose des classiques comme le coq au vin, le steak-frites ou encore la crème brûlée, le tout accompagné de grands vins français. Lumière tamisée, conversations feutrées et saveurs intemporelles — un petit bout de France à Vienne.


  • Buxbaum : Blotti dans une cour discrète près du centre-ville, Buxbaum propose une cuisine autrichienne moderne, subtilement revisitée. C’est le type d’endroit où la lumière des bougies rencontre l’art culinaire : joues de veau, risotto à la truffe, vins fins autrichiens… tout ici compose une expérience intime et raffinée.


  • Ariston Hellenic : Dans le 9ᵉ arrondissement animé, Ariston Hellenic célèbre l’essence de la cuisine grecque avec authenticité et passion. Chaque plat respire la Méditerranée : poulpe grillé, moussaka, salades fraîches arrosées d’une huile d’olive dorée. L’ambiance conviviale et l’accueil chaleureux font de cette adresse une véritable escapade hellénique au cœur de Vienne.


  • ef16 Restaurant : Dissimulé au fond d’une ruelle pavée du centre-ville, ef16 est l’une de ces adresses que les locaux préfèrent garder pour eux. Sa carte fusionne classiques autrichiens et touches méditerranéennes modernes : joue de veau sur polenta à la truffe, bar sur risotto au safran… Sa terrasse-jardin éclairée à la bougie ajoute une note romantique, surtout l’été quand l’air sent le vin et les herbes rôties.


  • Restaurant Kornat : Ancré près du canal du Danube, Restaurant Kornat apporte une touche adriatique à Vienne, avec élégance et éclat. Ici, les fruits de mer ne sont pas seulement frais, ils semblent encore raconter des histoires de mer. Bisque de homard, poulpe grillé, poissons délicatement dressés – chaque plat est une lettre d’amour à la côte dalmate.


  • Restaurant Wiener Wirtschaft : Pour celles et ceux qui aiment leurs repas empreints d’authenticité, Restaurant Wiener Wirtschaft livre une expérience viennoise pure et généreuse. Schnitzel croustillant à souhait, salade de pommes de terre crémeuse et intérieur boisé accueillant – un vrai câlin après une longue journée. Et malgré son attachement à la tradition, l’attention portée aux détails élève l’ensemble bien au-delà de la simple taverne.



Où boire un verre à Vienne

Vienne a beau ressembler à une carte postale en journée, une fois la nuit tombée, elle troque les valses pour des basses et les notes classiques pour des cocktails bien accordés. Sous sa surface impériale, la ville cache une scène nocturne fluide, intelligente et pleine d’audace. Voici par où commencer lorsque les lumières s’allument.

  • Bockshorn Irish Pub : Caché dans les ruelles historiques de Vienne, le Bockshorn serait l’un des plus anciens pubs de la ville – et il porte ce titre avec fierté. Plafonds bas, murs de pierre, bougies vacillantes… une ambiance de pur confort à l’ancienne. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas un simple repaire d’expatriés. Venez pour la bière, restez pour l’ambiance.
  • Needle Vinyl Bar : Lettre d’amour au son analogique et à la lenteur assumée, Needle Vinyl Bar est le lieu où la bonne musique rencontre les bons cocktails, sans prétention. Des étagères remplies de vinyles, une lumière douce, et des barmen au flegme assuré qui savent exactement comment créer une ambiance. Côté boissons, on oscille entre cocktails artisanaux, whiskys pointus et vins naturels.
  • Veranda Brasserie & Bar : Veranda Brasserie & Bar maîtrise l’art d’une sophistication détendue. En journée, c’est un lieu de gastronomie fine, centrée sur des produits saisonniers et bio. Le décor est chic sans en faire trop. C’est l’endroit idéal avant une soirée au MuseumsQuartier tout proche, ou pour une sortie tranquille qui dure plus longtemps que prévu.
  • Griechenbeisl : Le plus ancien restaurant de Vienne ne se contente pas de servir une cuisine autrichienne copieuse – il abrite aussi l’un des bars les plus atmosphériques de la ville. Fondé au XVe siècle, Griechenbeisl raconte des siècles d’histoire à travers ses voûtes en pierre et ses recoins éclairés à la bougie. La carte des vins, résolument autrichienne, propose des crus rares du Wachau et du Burgenland.
  • Loos American Bar : Niché dans un coin discret près de Kärntner Straße, le Loos American Bar est une légende faite de bois d’acajou et de marbre. Conçu en 1908 par le pionnier du modernisme Adolf Loos, ce bar est un morceau d’histoire architecturale vivant. L’espace est intime, n’accueillant qu’une poignée de clients à la fois, ce qui rend chaque cocktail encore plus exclusif.



Cafés à Vienne

Vienne et le café, c’est une histoire d’amour aussi inséparable que la crème et le strudel, ou Mozart et la mélodie. La ville a quasiment inventé l’art de s’attarder devant une tasse, élevant la culture du café au rang de rituel. Entrez dans un café viennois, et vous comprendrez vite qu’il ne s’agit pas simplement de caféine. C’est une tradition à savourer. Voici les adresses où s’installer, siroter, et apprécier l’icône la plus caféinée de Vienne.

  • Café Central : Si le café avait un palais, ce serait Café Central. Depuis 1876, il est le terrain de jeu intellectuel de la ville, fréquenté autrefois par Freud, Trotsky ou Zweig. Sous ses hautes voûtes, l’histoire s’invite entre le tintement des cuillères et le froissement des fauteuils en velours. À la carte, l’indulgence se mêle à la tradition : apfelstrudel avec sauce vanille ou la fameuse Central Torte, accompagnée d’un café mélange corsé.
  • Café Mozart : Juste en face du musée Albertina, le Café Mozart est une élégance teintée de nostalgie. Fondé en 1794, il a toujours été un refuge pour artistes et cinéphiles. Miroirs grandioses, lustres anciens… un charme intemporel. Le petit déjeuner viennois classique y est un luxe tout en douceur.
  • Café Goldegg : Discret, près du Belvédère, le Café Goldegg est le point de rencontre entre l’âme vintage de Vienne et une modernité paisible. Les habitants y viennent pour ses plats du jour copieux et ses desserts classiques comme le topfenstrudel. Mais ce qui séduit vraiment ici, c’est cette élégance tranquille et naturelle.
  • Café Hawelka : Peu de lieux incarnent l’ancienne Vienne comme le Café Hawelka. Lumière tamisée, air enfumé, chaises en bois patinées par les décennies d’artistes, d’écrivains, de rêveurs. Ouvert dans les années 1930, il semble avoir traversé le temps sans changer. Ce n’est pas tant un café qu’un mythe discret auquel on appartient.
  • Café Prückel : Face au Stadtpark, Café Prückel est l’exemple parfait du modernisme viennois des années 1950. Lumineux, sobre, résolument élégant, c’est le repaire des artistes, des architectes et de tous ceux qui aiment s’éterniser autour d’un Einspänner lors d’après-midis bavards.


Où séjourner à Vienne

  • Hotel Sacher Vienna (5 étoiles) : Peu d’adresses à Vienne ont autant de prestige que le Hotel Sacher Wien. Situé juste en face de l’Opéra national, cet hôtel légendaire cinq étoiles a accueilli rois, rock stars et légendes du cinéma — qui ont sans doute commandé une part de la célèbre Sacher-Torte qui porte son nom. Les intérieurs mêlent velours, lustres et sophistication intemporelle.


  • The Ritz-Carlton, Vienna (5 étoiles) :  Installé dans quatre palais historiques le long de la Ringstrasse, The Ritz-Carlton Vienna redéfinit la grandeur. C’est là que l’architecture du XIXᵉ siècle rencontre le luxe contemporain. Les clients raffolent du rooftop bar Atmosphere, qui sert des cocktails avec vue panoramique, ainsi que du spa Guerlain — un véritable temple du bien-être.


  • Radisson Blu Das Triest Hotel (4 étoiles) : Imaginé par Sir Terence Conran, le Hotel Das Triest associe un minimalisme élégant à un luxe discret. Autrefois relais de poste pour les voyageurs entre Vienne et Trieste, il séduit aujourd’hui les amateurs de design qui préfèrent les lignes épurées aux lustres en cristal. Le jardin intérieur est parfait pour un petit déjeuner en plein air, et les chambres marient simplicité scandinave et chaleur viennoise.


  • Altstadt Vienna, an SLH Hotel (4 étoiles) : Niché dans le quartier artistique de Spittelberg, le Hotel Altstadt Vienna ressemble plus à la maison d’un collectionneur qu’à un hôtel. Chaque chambre y est conçue de manière unique. Ce n’est pas un séjour “d’affaires classique”, mais plutôt “une immersion dans une galerie d’art moderne”.


  • Hotel Beethoven Wien (4 étoiles) : À deux pas du Naschmarkt, le Hotel Beethoven Wien est lumineux, plein de charme et débordant de personnalité. Chaque étage rend hommage à une icône viennoise, de l’opéra à la littérature. Les chambres mêlent élégance d’antan et touches modernes ludiques. Le dimanche, des concerts de musique classique y sont souvent organisés — car à Vienne, même le hall d’un hôtel peut se transformer en salle de concert.


  • Wombat’s City Hostel Vienna Naschmarkt : Petit budget ne rime pas forcément avec ennui. Le Wombat’s City Hostel en est la preuve : abordable, mais plein de personnalité. Située juste à côté du célèbre Naschmarkt, l’auberge est stylée, conviviale et impeccablement propre. Attendez-vous à des chambres lumineuses, un bar animé, et une ambiance communautaire qui facilite les rencontres. Et surtout, vous êtes à deux pas des meilleurs stands de street food et de la vie nocturne viennoise.



Meilleure période pour visiter Vienne

Au printemps, Vienne desserre sa cravate et range son manteau d’hiver. La ville recommence à vibrer. Même les trajets du matin semblent mériter une bande-son signée Mozart.

Lumière douce, magnolias en fleurs, et cette teinte dorée qui donne envie de fredonner une valse. De mars à mai, Vienne est vivante sans être bruyante, séduisante sans effort. L’air est assez tiède pour profiter des terrasses, mais encore assez frais pour de longues promenades le long de la Ringstrasse. Les habitants troquent leurs manteaux pour du lin, et les parcs — notamment le Stadtpark et les jardins de Schönbrunn — se transforment en tableaux pastel.

Le printemps, à Vienne, ce n’est pas seulement une saison. C’est un état d’esprit. C’est un espresso siroté à l’ombre des marronniers, ce sont des notes de violon qui s’échappent des fenêtres ouvertes, c’est le juste équilibre entre le silence de l’hiver et l’effervescence touristique de l’été. Le calendrier culturel s’éveille lui aussi : concerts en plein air, foires d’art, festivals gastronomiques rythment ces journées baignées de soleil.

Comme le dit si bien Before Sunrise : « S’il existe une forme de magie dans ce monde, elle réside peut-être dans l’effort de comprendre quelqu’un ou quelque chose. » Et le printemps à Vienne ? C’est précisément la manière qu’a la ville de vous faire comprendre pourquoi l’on tombe amoureux des lieux.



Festivals à Vienne

  • Carnaval de Vienne : Avant que le Carême ne fasse son entrée, Vienne plonge tête la première dans un tourbillon de masques, de robes de bal et d’élégance à couper le souffle. La saison du Carnaval de Vienne, qui atteint son apogée en janvier et février, fait vibrer la ville au rythme des valses, du champagne et de centaines de bals somptueux, dont le très célèbre Bal de l’Opéra de Vienne.


  • Wiener Festwochen : Organisé chaque année en mai et juin, le Wiener Festwochen est le grand festival des arts de la scène à Vienne, et l’un des événements culturels les plus prestigieux d’Europe. Pendant plusieurs semaines, la ville devient une scène internationale pour le théâtre, la musique et la danse, accueillant des metteurs en scène de renom, des orchestres d’exception et des artistes du monde entier.


  • Wiener Zitrustage : Chaque mois d’avril, le Palais de Schönbrunn se transforme en un paradis parfumé d’agrumes pour les Wiener Zitrustage. Variétés rares de citrons exposées comme des joyaux, douceurs infusées aux agrumes… l’occasion parfaite de jouer les nobles du XVIIIe siècle dans une orangerie royale.


  • Vinyl & Music Festival : Organisé chaque mois de mars, le Vinyl & Music Festival fait de Vienne le paradis des amateurs de vinyles. On y vient pour les disques, on y reste pour l’ambiance. Un soupçon de nostalgie, une bonne dose de rythme, et beaucoup de passion.


  • Wiener Kaiser Wiesn Pendant trois semaines festives, la Wiener Kaiser Wiesn transforme le Prater de Vienne en un tourbillon de musique, de bière et de célébration. Sous les tentes traditionnelles, les chopes débordent, les dirndls et lederhosen sont de sortie, et les airs de musique folklorique autrichienne font danser la foule. C’est l’Oktoberfest viennois, où locaux et visiteurs trinquent sous les lumières de la Kaiserwiese, autour de mets généreux et d’une ambiance chaleureuse.


  • Festival du Chocolat : Avis aux gourmands ! Novembre à Vienne rime avec une seule chose : le Festival du Chocolat. Organisé au MAK (Musée des Arts Appliqués), cet événement de trois jours est un hommage au cacao sous toutes ses formes : ateliers “bean-to-bar”, dégustations fondantes… Un festival qui ressemble fort à du bien-être déguisé en culture.


  • Viennale : En octobre, Vienne devient le rêve des cinéphiles. La Viennale est le plus grand et le plus ancien festival de cinéma d’Autriche. Les écrans s’animent de films internationaux, de perles indépendantes et de courts-métrages expérimentaux. Un lieu où les passionnés de cinéma débattent des fins inattendues autour d’un espresso et repèrent les prochains grands réalisateurs avant même Cannes.


  • Food Festival Vienna : En juin, Vienne se transforme en terrain de jeu pour les gourmets. Le Food Festival Vienna envahit la ville avec ses stands de street food, démonstrations culinaires et événements gastronomiques en plein air. Du schnitzel au sushi, c’est un marathon de saveurs à ciel ouvert.


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