Salzbourg a cette énergie discrète qui vous prend par surprise. Au début, tout semble calme et charmant. Imaginez des maisons pastel, des ruelles pavées et cette ambiance typiquement pittoresque qui vous fait soupirer un « Oh, comme c’est mignon », puis bam, vous tournez un coin et une forteresse perchée sur une falaise s’incruste sur vos photos comme si de rien n’était. La ville est pleine de couches, et chacune sait exactement comment se faire remarquer.
C’est le genre d’endroit qui ne cherche pas à attirer l’attention, il l’attire naturellement. Les églises scintillent, les fontaines vous font de l’œil, et l’héritage de Mozart flotte dans l’air comme une excellente playlist dont on ne se lasse jamais. Vous jurerez ne faire qu’une promenade tranquille, mais trois heures plus tard, vous serez plongé dans la découverte de palais baroques en vous convainquant que, oui, vous comprenez parfaitement l’art du XVIIe siècle.
Salzbourg a aussi le don du timing parfait. Juste au moment où vos sens commencent à saturer, elle vous tend un espresso avec vue, vous offre un coucher de soleil sur les Alpes et vous met au défi de ne pas tomber amoureux. C’est du glamour à l’ancienne avec un clin d’œil moderne, comme si la ville savait exactement à quel point sa lumière est flatteuse.
Alors, avant que vous ne vous mettiez à fredonner « Do-Ré-Mi » en public (ne vous inquiétez pas, tout le monde le fait), on s’assure que vous ne manquiez aucune note. Voici un itinéraire de 4 jours qui vous fait découvrir les incontournables de Salzbourg.

Se promener sur Getreidegasse, c’est comme plonger dans la meilleure mixtape de Salzbourg.
Un mélange parfait : les rythmes anciens des routes commerciales médiévales, le souffle grave de l’architecture baroque et le tempo effréné du shopping de luxe. Cette ruelle étroite et élégante apparaît dans les archives dès 1150 sous le nom de « Trabegasse », un clin d’œil à son passé de voie cavalière vers les faubourgs. Au XIVe siècle, les princes-archevêques y accordent des droits de douane, attirant de riches maisons marchandes et transformant rapidement la rue en adresse patricienne.
Ce qui donne tout son charme à Getreidegasse, ce sont les enseignes en fer forgé suspendues au-dessus des boutiques, véritables récits suspendus sur les métiers, le commerce et le goût inégalé de la ville pour l’esthétique. Au n°9, on découvre la maison natale de Wolfgang Amadeus Mozart, où il a vécu jusqu’à ses 17 ans. Aujourd’hui, ce musée conserve non seulement son premier violon, des œuvres inspirées de l’opéra et des souvenirs familiaux, mais aussi des manuscrits originaux, instruments et lettres, avec des visites guidées privées incluant des concerts dans les pièces mêmes où il composait.
Pour ceux qui veulent plonger dans la version « luxe » de Getreidegasse plutôt que de simplement admirer les vitrines, la rue tient ses promesses. Entre les boutiques de créateurs et les grandes marques, ouvrez l’œil pour découvrir des ateliers de joaillerie sur mesure, des maroquineries artisanales et des circuits shopping exclusifs, pensés pour éviter les foules et accéder à des trésors bien gardés. La plupart des boutiques haut de gamme ouvrent vers 9h30 et ferment aux alentours de 18h.
Depuis la rue historique de Getreidegasse, rejoignez la place ouverte de Universitätsplatz et vous verrez se dresser devant vous l’entrée majestueuse de la Kollegienkirche. Ses deux tours vous accueilleront comme de vieux amis au verbe élégant.
Construite entre 1694 et 1707 sous la direction du grand maître du baroque Johann Bernhard Fischer von Erlach, elle servait à l’origine d’église universitaire pour la toute jeune université de Salzbourg. Sa façade courbée semble vouloir vous murmurer un secret, tandis que son intérieur blanc, dépourvu de fresques imposantes, laisse la lumière et l’architecture dominer la scène. Au fil des siècles, elle a connu bien des vies : entrepôt de foin à l’époque napoléonienne, église de garnison, et aujourd’hui haut lieu de culture et de musique au cœur du quartier des festivals.
Quittez la sérénité aérienne de la Kollegienkirche et avancez de quelques pas pour découvrir la grandeur ouverte de la Residenzplatz.
La place a été aménagée à partir de 1587 à la demande de Wolf Dietrich von Raitenau. Elle a profondément transformé le tissu médiéval en remplaçant un ancien cimetière et de nombreuses habitations par une scène digne des ambitions princières de Salzbourg. En son centre trône le majestueux Residenzbrunnen, construit entre 1656 et 1661, une œuvre baroque en calcaire d’Untersberg qui fait jaillir l’eau avec un sens théâtral impressionnant. Autour de la place, les géants architecturaux s’imposent : l’ancien palais résidentiel, la cathédrale, la nouvelle résidence avec sa tour carillon. Ensemble, ils donnent à la place des airs de salle du trône, sans la couronne.
Depuis les scènes à ciel ouvert de Residenzplatz, il ne faut que quelques pas pour atteindre la Résidence de Salzbourg. Ancien cœur du pouvoir des princes-archevêques, elle impressionne dès qu’on s’en approche. Ce n’était pas des demeures faites pour le confort, mais bien pour impressionner.
Ses origines remontent à la fin des années 1500, sous l’archevêque Wolf Dietrich von Raitenau, amateur notoire de raffinement. Au fil du temps, elle est devenue un complexe palatial mêlant l’équilibre de la Renaissance aux extravagances baroques. À l’intérieur, 15 salles d’apparat se dévoilent comme une symphonie bien orchestrée de marbre, de stuc et de fresques. Les miroirs vénitiens renvoient l’éclat de siècles de diplomatie à la chandelle, et les salles dorées furent autrefois le théâtre de jeux de pouvoir masqués en dîners fastueux.
Pour vivre une expérience encore plus exclusive, les visites premium du DomQuartier valent chaque centime. Vous éviterez les files et glisserez d’une salle royale à une autre. Les guides dévoilent les secrets cachés dans les fresques du plafond, entre intrigues mythologiques et célébration de l’âge d’or de Salzbourg. La célèbre Salle Blanche est tout simplement sublime, dramatique et d’une beauté saisissante.
Depuis les grands salons de la Résidence de Salzbourg, il suffit de traverser tranquillement la Residenzplatz pour rejoindre le DomQuartier Salzburg. La transition du faste princier à une exploration artistique panoramique se fait en douceur.
Vous entrez ici dans ce qui pourrait être décrit comme la « suite présidentielle » de Salzbourg version musée. Le DomQuartier regroupe les salles d’apparat de la Résidence, la Residenzgalerie, le Musée de la Cathédrale et le Musée de Saint-Pierre en un seul parcours fluide couvrant près de 1 300 ans d’art, d’architecture et de pouvoir.
Autrefois domaine réservé aux princes-archevêques, symboles d’un pouvoir à la fois spirituel et temporel, ces couloirs invitent aujourd’hui les visiteurs à suivre cette double empreinte : dômes majestueux, chambres dorées, passages monastiques et vues imprenables sur la vieille ville de Salzbourg.
Depuis les galeries historiques du DomQuartier, il ne vous faudra que deux ou trois minutes à pied pour atteindre la cathédrale de Salzbourg. Traversez simplement la Domplatz, et vous voilà devant ses dômes qui s’élèvent comme un crescendo dans la bande-son de la ville.
La première cathédrale construite ici remonte à l’an 774, fondée par Saint Rupert sur les vestiges d’un ancien site romain. Après plusieurs incendies et reconstructions, l’édifice baroque que l’on admire aujourd’hui fut érigé entre 1614 et 1628. C’est un manifeste de foi et d’ambition architecturale au cœur de la vieille ville. À l’intérieur, la cuve baptismale où fut baptisé Wolfgang Amadeus Mozart est toujours présente, lien tangible avec le passé musical glorieux de Salzbourg.
Depuis la petite cour derrière la cathédrale de Salzbourg, une promenade de deux minutes vous mène au cœur spirituel de la ville : l’Abbaye Saint-Pierre.
Fondée vers l’an 696, cette abbaye bénédictine détient le titre de plus ancien monastère du monde germanophone encore en activité. Son église romane, consacrée en 1147, repose au pied du Mönchsberg et a été embellie au XVIIIe siècle dans un style rococo élégant. Vous pouvez également explorer le cimetière de Saint-Pierre (Petersfriedhof), plus ancien cimetière chrétien de Salzbourg et lieu emblématique de photographie, qui a inspiré la célèbre scène du cimetière dans « La Mélodie du Bonheur ». Ne manquez pas les catacombes taillées dans la roche, où l’histoire de Salzbourg s’enracine littéralement dans la montagne. Et pour aller plus loin, des visites privées de l’abbaye, du musée et de la bibliothèque sont proposées, souvent avec accès coupe-file et commentaires d’experts sur des trésors rares : manuscrits anciens, objets liturgiques et collections artistiques de l’abbaye.
Après cette pause paisible dans les allées historiques de l’Abbaye Saint-Pierre, grimpez vers le sommet du Festungsberg. En 10 à 12 minutes, vous atteindrez la base de la forteresse de Hohensalzburg. L’ascension peut se faire via l’ancien funiculaire ou à pied par une rampe panoramique, parfait prélude à l’une des expériences les plus impressionnantes de Salzbourg.
Construite à partir de 1077 par l’archevêque Gebhard I von Helfenstein, la forteresse fut dès le départ un symbole de pouvoir, visible dans toute la ville. Au fil des siècles, elle devint l’un des plus grands ensembles fortifiés entièrement conservés d’Europe centrale, couvrant environ 32 000 m², avec des ajouts médiévaux et Renaissance toujours présents. Depuis ses hauteurs, la vue s’étend au-delà des toits et des dômes jusqu’aux horizons alpins. Les appartements princiers, comme la Salle dorée ou la chambre du prince, dévoilent un luxe gothique insoupçonné derrière ces remparts sévères.
Cette visite sera le point d’orgue de votre première journée. Monumentale par sa taille, majestueuse dans son cadre et pensée pour impressionner, la forteresse restera gravée dans votre mémoire bien après le coucher de soleil sur la ville en contrebas.

Il y a une force tranquille dans les lieux qui ont vu passer les siècles, et l’abbaye de Nonnberg porte son âge comme un insigne d’honneur. Fondée vers 714 après J.-C. par Saint Rupert, elle est le plus ancien couvent toujours en activité au nord des Alpes. Et l’on ressent tout le poids de l’histoire dès qu’on franchit ses grilles. Les moniales bénédictines y vivent encore selon les anciennes traditions monastiques.
L’église, reconstruite dans un style gothique après un incendie au XVe siècle, offre une atmosphère paisible et tamisée, contrastant avec le faste baroque de Salzbourg. Levez les yeux vers les voûtes, arrêtez-vous devant l’autel de marbre, et vous entendrez presque les échos de la dévotion à travers les âges. Pour les fans de La Mélodie du Bonheur, ce lieu vous dira peut-être quelque chose : c’est ici que Maria a commencé son parcours avant de rejoindre la famille von Trapp. Alors si vous en êtes, cet arrêt mérite clairement sa place sur votre liste de souhaits.
Depuis les hauteurs paisibles de Nonnberg, comptez environ 15 minutes à pied, ou bien prenez l’ascenseur du Mönchsberg pour atteindre la silhouette audacieusement contemporaine du Museum der Moderne Salzburg.
Installé à flanc de falaise sur le Mönchsberg, surplombant les toits de Salzbourg, ce musée est l’endroit où les idées modernes rencontrent une architecture affirmée. Inauguré en 2004, ce bâtiment conçu spécialement pour l’art moderne et contemporain offre trois niveaux et environ 2 300 m² d’espace d’exposition. Sa collection comprend quelque 55 000 œuvres, avec une forte présence d’art graphique et de photographie. C’est une halte incontournable pour les amateurs d’art, même ceux qui ont enfilé un Lederhosen, mais qui rêvent d’acier brossé et de lignes épurées. Et pour sublimer l’expérience, optez pour un billet combiné incluant l’entrée au musée, le MönchsbergAufzug (ascenseur jusqu’au sommet) et une pause au café-bar m32 sur la terrasse du musée, qui offre des vues panoramiques sur tout Salzbourg.
Après avoir absorbé une bonne dose d’art contemporain sur les hauteurs, revenez vers le cœur animé de Salzbourg pour un après-midi au Haus der Natur, un virage malin du baroque vers la science.
Ce musée des sciences naturelles et de la technologie s’étend sur plus de 7 000 m² et offre un véritable spectacle de la nature. Vous y découvrirez des aquariums des profondeurs marines, des dinosaures géants, des explorations du corps humain et même des incursions dans l’espace.
Fondé en 1924, le Haus der Natur est devenu le musée interactif de référence à Salzbourg. Il compte plus de 80 salles d’exposition et une immense base de données sur la biodiversité. Que vous soyez fasciné par les trésors minéraux, les royaumes d’insectes ou les dernières innovations scientifiques, ce musée éveille la curiosité avec brio.
Depuis le Haus der Natur, une agréable promenade de cinq minutes vous mène à la Staatsbrücke, le principal pont de Salzbourg enjambant la rivière Salzach. Un petit pas, mais un grand moment.
La Staatsbrücke fait partie de l’histoire de la ville. Une première version vit le jour au Moyen Âge, quand marchands et moines traversaient sur de simples planches de bois. Le pont actuel s’élève sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale et a été modernisé dans les années 2000 avec un éclairage élégant et des passages élargis. Mais c’est bien plus qu’un assemblage de pierre et d’acier : c’est un lien vivant entre deux visages de Salzbourg, la vieille ville avec ses clochers et la ville nouvelle avec son rythme quotidien.
Un détail souvent oublié se trouve à une extrémité du pont : une discrète installation lumineuse intitulée « Beyond Recall » rend hommage aux travailleurs forcés qui ont contribué à sa construction durant la guerre. Facile à manquer si l’on passe trop vite, mais ce petit moment d’arrêt en vaut la peine — il ajoute une profondeur insoupçonnée à chaque pas posé ici.
Depuis la Staatsbrücke, une promenade agréable d’environ dix minutes vous mène jusqu’au palais Mirabell. Le parcours serpente à travers des rues qui semblent sorties d’un film jusqu’à ce que les grilles du palais se dressent devant vous.
Le palais Mirabell est né d’un coup de foudre et d’un soupçon d’ambition. Le prince-archevêque Wolf Dietrich l’a fait construire en 1606 pour sa bien-aimée Salome Alt. C’est sans doute la plus belle déclaration d’amour en pierre de toute Salzbourg. Résidence, cour royale, mairie… le palais a connu bien des vies, a survécu à des incendies, a été repensé et a même entendu les pas de Mozart. À l’intérieur, c’est la Salle de marbre qui fait tourner toutes les têtes. Jadis théâtre de banquets fastueux, elle est aujourd’hui l’un des lieux de mariage les plus féériques d’Europe. Oui, Mozart y a joué, ce qui en fait un lieu presque sacré pour les amoureux de musique.
Vous pouvez approfondir l’histoire du palais grâce à la Classic Walking Tour ou au circuit « Salzbourg en coulisses ». Pour une expérience encore plus raffinée, des visites guidées privées vous emmèneront bien au-delà des clichés : dans les jardins du palais, le jardin des nains, et d’autres joyaux du cœur historique de Salzbourg comme la cathédrale ou Getreidegasse. Certaines options incluent des visites matinales exclusives et des moments de narration qui redonnent vie à l’amour passé du palais. Et si pour vous, le luxe rime avec musique et chandelles, offrez-vous un billet pour l’un des concerts du palais Mirabell.
Depuis le palais Mirabell, à peine cinq minutes de marche suffisent à traverser la Makartplatz pour rejoindre la Résidence Mozart. Au crépuscule, la lumière dorée qui inonde la place semble presque chorégraphiée, comme si la ville elle-même lançait le prélude.
C’est ici que le jeune Wolfgang Amadeus est devenu le mythe que le monde entier connaît. Après le déménagement de sa famille en 1773, ce vaste appartement devint à la fois leur foyer et son atelier de création. À l’intérieur, on découvre des instruments originaux, des lettres et des portraits qui rendent le génie plus humain. Une preuve qu’un jour, Mozart lui aussi avait un loyer à payer et des délais à respecter. La maison fut endommagée par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, mais elle a été restaurée avec soin et a rouvert en 1996 comme un musée de renommée mondiale, où la musique continue de vibrer.
À quelques rues calmes de là se trouve le cimetière Saint-Sébastien, l’un des lieux les plus émouvants de Salzbourg et une étape pleine de sens pour les admirateurs de Mozart. Sous ses arcades reposent Leopold Mozart, Constanze et Nannerl, réunis dans une cour paisible où le lierre grimpe le long des murs de pierre et où l’histoire murmure doucement. C’est un détour apaisant loin de l’agitation de la ville, mais un détour essentiel, qui offre un moment de réflexion auprès de ceux qui ont façonné l’univers du compositeur.
Mais le vrai bijou, c’est la série de concerts donnés dans ce même bâtiment. Les œuvres de chambre de Mozart y sont interprétées dans des salons intimes, avec une acoustique qui fait scintiller chaque note. Ce n’est pas tant un concert qu’un véritable voyage dans le temps.
C’est ici que vous terminez votre soirée sur une note élevée. Littéralement. La promenade jusqu’à ce lieu a des airs de decrescendo doux après une journée rythmée par les palais baroques et le génie de Mozart, pour vous mener à l’institution qui fait vivre sa musique à travers les siècles.
La Fondation Mozarteum est la gardienne mondiale de l’héritage mozartien. Elle abrite des manuscrits inestimables, des lettres familiales et des instruments encore chargés d’inspiration. Fondée en 1880, elle représente l’hommage le plus prestigieux de Salzbourg à son fils prodige. Le complexe comprend la Grande Salle, célèbre pour ses lustres en cristal et une acoustique si parfaite que même les silences entre les notes semblent faire partie du spectacle. Chaque année, le Mozarteum organise des centaines de concerts et de masterclasses qui attirent la fine fleur du monde de la musique classique.

S’il y a un lieu à Salzbourg qui prouve que l’histoire peut aussi rimer avec espièglerie, c’est bien le palais Hellbrunn. Un chef-d’œuvre de malice et de magnificence réuni dans un domaine baroque.
Construit en 1613 par le prince-archevêque Markus Sittikus comme résidence d’été, ce palais n’a jamais eu vocation à abriter sermons ou affaires d’État. Il a été conçu pour le plaisir, tout simplement. Et avec son architecture à l’italienne, ses fontaines surprises et ses grottes fantaisistes, on peut dire que l’archevêque a brillamment réussi son pari. Ah, et les fameuses Wasserspiele (jeux d’eau) ? Ce sont l’âme espiègle du lieu. De subtiles installations hydrauliques se déclenchent à la moindre pression et arrosent les visiteurs pris au dépourvu. Même après plusieurs siècles, elles continuent de faire rire et s’exclamer petits et grands.
Après une matinée entre jardins royaux et fontaines facétieuses, prenez le chemin paisible de la Hellbrunner Allee.
Commandée par Markus Sittikus entre 1613 et 1615, cette allée est considérée comme la plus ancienne avenue aristocratique préservée d’Europe centrale. S’étendant sur environ 2,5 kilomètres, elle relie la ville au palais Hellbrunn, bordée de chênes centenaires et de demeures patriciennes ayant autrefois appartenu à l’élite de Salzbourg. Son ombrage semble voulu, presque sculpté. Ici, le chemin fait partie de l’architecture et du paysage — bien plus qu’un simple passage. L’allée est aujourd’hui classée à la fois monument historique et réserve naturelle.
À quelques pas en montée du palais Hellbrunn se dresse le gracieux Monatsschlössl, un petit palais baroque aussi élégant que majestueux, qui semble flotter au-dessus des jardins tel un joyau discret de Salzbourg.
Construit en 1710 par le prince-archevêque Franz Anton Fürst von Harrach, ce « petit palais d’un mois » aurait été bâti en seulement trente jours, d’où son nom. Il servait de retraite paisible pour les aristocrates, un havre discret après les fastes du palais en contrebas.
Aujourd’hui, le Monatsschlössl abrite le Musée du Folklore, une immersion captivante dans l’identité culturelle de Salzbourg. Chaque salle raconte une histoire, des costumes traditionnels richement brodés aux masques sculptés utilisés dans les anciennes fêtes alpines. Les expositions du moment, comme « L’eau – la savourer · l’utiliser · la craindre » ou encore « Masques, costumes traditionnels, objets de culte – collecter le folklore ? », explorent le rapport entre la région, la nature et les rituels.
Pour une expérience plus personnalisée, des visites guidées sont proposées en allemand et en anglais sur demande durant les horaires d’ouverture. Les voyageurs en quête d’exception peuvent opter pour une visite privée accompagnée d’un conservateur, incluant une coupe de champagne sur la terrasse du jardin, face à une vue panoramique de Salzbourg qui rend la culture presque cinématographique.
Depuis le Musée du Folklore, dix minutes de route suffisent pour atteindre le palais Leopoldskron, et là, le décor change. Oui, c’est bien ce palais qui a marqué l’histoire du cinéma. Son élégante silhouette au bord du lac a brillé dans La Mélodie du Bonheur, mais son histoire réelle est encore plus fascinante.
Construit en 1736 par le prince-archevêque Firmian, Leopoldskron n’était pas une simple résidence. C’était une scène pour l’élite de Salzbourg, le théâtre de réceptions fastueuses, puis un carrefour culturel où artistes et intellectuels façonnaient des idées qui rayonnaient à travers l’Europe. Aujourd’hui encore, le palais dégage cette énergie créative. Il est entouré d’un vaste parc de 70 000 m², en cours de réaménagement dans le cadre du projet « Schloss Park 2.0 ». La première phase, un magnifique parterre de jardin, donne déjà un avant-goût prometteur de l’ensemble. En flânant sur les sentiers soignés, vous croiserez des sculptures qui semblent murmurer des histoires d’un autre temps. Des visites guidées du parc sont proposées à certaines dates, mais les hôtes de l’hôtel Schloss Leopoldskron bénéficient d’un accès privé, pour se laisser inspirer à tout moment.
Depuis le palais Leopoldskron, comptez 15 minutes de route pour découvrir un tout autre univers : place à l’adrénaline du futur.
Le Red Bull Hangar-7 est le sanctuaire salzbourgeois de la vitesse, de l’innovation et de l’audace sans complexes. Situé à côté de l’aéroport, cet édifice de verre et d’acier semble prêt à décoller. Ce dôme étincelant abrite une collection impressionnante d’avions de haute performance, de voitures de Formule 1 et d’installations artistiques qui brouillent les frontières entre ingénierie et imagination.
Vous y trouverez la célèbre flotte des Flying Bulls, des bolides ayant rugi dans les rues de Monaco, et bien plus encore. Même l’architecture défie la gravité : une arche de 87 mètres de verre courbé donne au bâtiment son allure aérienne. Pour les amateurs d’innovation, des visites guidées racontent l’histoire des Flying Bulls et du design futuriste du lieu. Des tours privés sont également disponibles pour découvrir les coulisses de l’univers Red Bull. Et après l’émotion, place à la dégustation : cocktails artistiques au Carpe Diem Lounge - Café ou dîner étoilé au Michelin au Restaurant Ikarus, où les plus grands chefs du monde se succèdent.
Depuis le Hangar-7, dix minutes de route suffisent pour retrouver la douceur d’un coucher de soleil sur la promenade de la Salzach. Ce ruban d’argent serpente à travers Salzbourg, offrant l’un des plus beaux parcours à pied au crépuscule. La silhouette de la ville se découpe entre les clochers et la forteresse de Hohensalzburg, tandis que visiteurs et locaux flânent sur les rives, une glace à la main, bercés par l’ambiance paisible du soir.
Ce lieu a toujours été le salon en plein air de Salzbourg. Au XIXe siècle, on y croisait ombrelles et redingotes. Aujourd’hui, c’est un élégant mélange de décontraction et de raffinement. Vous pouvez réserver une visite guidée privée en soirée pour découvrir l’histoire des anciennes routes commerciales qui suivaient ce fleuve, ou embarquer pour une croisière illuminée sur la Salzach.
Et pour clore cette journée en beauté, direction le St. Peter Stiftskulinarium, à deux pas de la promenade. Ici, vous ne dînez pas simplement : vous savourez l’histoire. Niché dans les murs de l’abbaye Saint-Pierre, ce restaurant sert des repas depuis l’an 803, ce qui en fait l’un des plus anciens restaurants d’Europe. Chaque détail y est pensé : l’argenterie scintillante, les verres à vin captant la lueur des chandelles… tout respire l’élégance intemporelle.
Pour une soirée luxueuse, laissez-vous tenter par le Concert-Dîner Mozart, donné dans la salle baroque historique. Des musiciens en costume d’époque interprètent les plus grandes œuvres du compositeur entre chaque plat, inspiré des recettes du XVIIIe siècle. C’est à la fois un concert, une expérience gastronomique et un voyage culturel. Des dîners privés sont également proposés, souvent accompagnés de grands crus autrichiens ou de menus dégustation imaginés par le chef. Que vous veniez pour la musique, le raffinement ou simplement pour goûter à l’intemporalité du lieu, cette soirée restera gravée longtemps après la dernière note.

Le quatrième jour commence à Mozartplatz, une place qui semble résonner de la mélodie la plus célèbre de Salzbourg. Dominée par une statue en bronze du prodige de la ville, cette place est un lieu où passé et présent dansent en parfaite harmonie.
La statue fut dévoilée en 1842, bien après la mort de Mozart, et les habitants ne l’ont pas tout de suite adoptée. Aujourd’hui pourtant, elle est devenue un lieu emblématique, le spot selfie par excellence, symbole de l’amour éternel de Salzbourg pour son génie musical. Tout autour, les façades majestueuses et les pavés soignés ajoutent au charme. Le Musée de Salzbourg, juste à côté, invite à prolonger la découverte artistique et historique de la ville. Mais le luxe s’invite aussi ici : on peut réserver une visite privée sur le thème de Mozart, guidée par des experts passionnés qui saupoudrent anecdotes et humour comme des confettis.
Depuis la Mozartplatz, le Musée de Salzbourg n’est qu’à quelques pas. Une belle continuité dans l’histoire qui commence sur la place. Installé dans la Neue Residenz, l’élégant bâtiment abrite aussi le célèbre carillon Salzburger Glockenspiel, composé de 35 cloches datant du début du XVIIIe siècle, qui jouent chaque jour des mélodies de Mozart — un incontournable pour de nombreux visiteurs. Le musée est la manière raffinée qu’a Salzbourg de dire : « Nous ne sommes pas que Mozart. » Les siècles y défilent à travers des expositions soigneusement mises en scène, retraçant l’évolution artistique, politique et culturelle de la ville. Chaque salle est comme un chapitre vivant. Des artefacts anciens côtoient des chefs-d’œuvre de la Renaissance et des installations modernes qui relient le Salzbourg historique au présent.
Juste en face du Musée de Salzbourg se trouve le Panorama Museum, un espace compact mais saisissant qui mérite qu’on s’y attarde.
Sa vedette ? Le Panorama de Sattler, une peinture circulaire de 26 mètres de large, réalisée en 1829 par Johann Michael Sattler. Cette œuvre immersive capture Salzbourg dans les moindres détails — ses clochers, ses collines ondoyantes, ses rues animées — bien avant l’invention de la photographie.
Au centre de la salle circulaire, vous voilà entouré par le Salzbourg d’il y a deux siècles. Les silhouettes miniatures s’affairent dans les rues, les calèches roulent sur les pavés, et la forteresse domine majestueusement le paysage. C’est une expérience à la fois intime et grandiose, où l’art, l’histoire et la perspective s’alignent parfaitement.
L’après-midi vous entraîne vers Steingasse, l’une des rues les plus anciennes et les plus évocatrices de Salzbourg. À quelques pas du Panorama Museum, cette ruelle étroite longe la Salzach, discrètement nichée derrière des façades élégantes. Facile à manquer si l’on ne sait pas où regarder — et c’est justement ce qui fait son charme.
Autrefois route commerciale principale vers l’Italie, elle conserve ce sentiment de mouvement continu, aujourd’hui troqué contre les pas de flâneurs curieux. Les portes arborent encore les dates de leur construction, et les enseignes en fer forgé témoignent d’un passé artisanal riche. Loin du tumulte touristique, Steingasse offre un rythme discret, presque hors du temps.
Depuis Steingasse, une courte montée énergique vous mène au monastère des Capucins, perché sur le Kapuzinerberg comme un gardien silencieux de Salzbourg.
Fondé en 1599 par l’archevêque Wolf Dietrich comme retraite pour les frères capucins, ce monastère du XVIe siècle semble loin du tumulte de la ville, bien qu’il se trouve à seulement quelques minutes du centre historique. Son extérieur sobre et ses intérieurs modestes reflètent les vœux de pauvreté des moines. Mais ce qu’il offre en simplicité, il le rend en sérénité. Depuis la terrasse, une vue panoramique dévoile les clochers de Salzbourg, la forteresse en surplomb et la rivière Salzach serpentant gracieusement à travers la ville.
En redescendant le sentier du Kapuzinerberg, vous débouchez sur Linzergasse, une rue vibrante et historique à la fois. C’est le parfait contrepoint à la quiétude monastique.
Zone piétonne animée, Linzergasse aligne maisons de ville centenaires, boutiques élégantes, ateliers d’artisans et cafés à l’espresso irréprochable. Autrefois route des marchands vers Linz, elle a toujours été un carrefour de rencontres. Aujourd’hui encore, elle conserve cette énergie, enveloppée dans l’élégance salzbourgeoise.
Vous pouvez y flâner, faire du shopping dans les enseignes locales haut de gamme, ou craquer pour une pâtisserie raffinée. Des visites guidées mêlant patrimoine et shopping dévoilent les joyaux architecturaux de la rue et les histoires des familles qui y vivaient autrefois.
Depuis Linzergasse, comptez une dizaine de minutes à pied pour atteindre le Salzburger Marionettentheater, niché dans la Schwarzstraße comme un bijou à découvrir. Et non, il ne s’agit pas d’un spectacle pour enfants. Depuis sa fondation en 1913, ce théâtre a élevé l’art de la marionnette à un niveau exceptionnel.
Des opéras entiers, comme La Flûte enchantée de Mozart, y sont interprétés avec une précision miniature. Chaque marionnette évolue sur des décors minutieusement réalisés, avec des gestes chorégraphiés au millimètre pour capturer toute la grandeur de la scène. L’effet est hypnotique. Un subtil mélange de théâtre, d’illusion d’optique et de magie salzbourgeoise.
Collection du Théâtre de Marionnettes de Salzbourg, Musée des Marionnettes, Forteresse HohensalzburgAprès la poésie des marionnettes, direction les sommets. Environ 45 minutes de route suffisent pour atteindre le sommet de l’Untersberg, véritable point final grandiose de votre séjour. Une montée en téléphérique vous hisse au-dessus du monde, vers une perspective aussi vertigineuse qu’inoubliable, parfaite pour conclure quatre jours d’émerveillement salzbourgeois.
Cette montagne est légendaire. Depuis des siècles, elle inspire des mythes de rois endormis dans ses entrailles et d’échos mystérieux dans les vallées alpines. Au sommet, de courts sentiers mènent à des belvédères où chaque angle offre une vue plus saisissante que le précédent. Au coucher du soleil, les sommets se parent d’or et de rose, tandis que les vallées scintillent.
Clore ce voyage sur l’Untersberg, c’est faire une déclaration : Salzbourg, dans son charme, son histoire et sa grandeur, se savoure encore mieux depuis les hauteurs.
Il y a ici un rythme, un souffle qui mêle art et gourmandise, raffinement et caractère. Un instant, vous suivez les traces du génie de Mozart, et l’instant d’après, vous trinquez sous des fresques vieilles de 400 ans ou apercevez votre reflet dans les eaux de la Salzach. Salzbourg ne réclame pas votre attention, elle la mérite. Et si votre histoire salzbourgeoise vous semble inachevée, tant mieux. Voici quelques expériences supplémentaires pour que cette partition touche toutes les bonnes notes.
Salzbourg est une ville qui sait charmer tous les âges, surtout ceux qui voient de la magie dans une marionnette et de l’aventure à chaque virage pavé. Imaginez un terrain de jeu à l’architecture de rêve, où les enfants courent dans les jardins de palais, pourchassent des fontaines facétieuses et rencontrent des dragons — qu’ils soient mécaniques ou tout droit sortis des légendes. Et parce qu’un voyage bien planifié est le secret de la sérénité parentale, voici une sélection de lieux qui émerveilleront petits et grands avec la même intensité.
Certaines villes se visitent. Salzbourg, elle, vous projette dans un monde entier. Entourée de lacs miroitants, de montagnes alpines et de villages de conte de fées, c’est le genre de ville où chaque direction mène à une merveille — ici un lac scintillant, là un château perché sur les hauteurs. Que vous franchissiez la frontière vers la Bavière, exploriez des mines de sel ou des glaciers, ou découvriez des villages si parfaits qu’ils semblent retouchés, ces excursions prouvent que le charme de Salzbourg ne s’arrête pas à ses remparts — il ne fait que s’amplifier.
Salzbourg est peut-être la ville de Mozart, mais c’est aussi un paradis discret pour ceux qui troquent les touches de piano contre un putter. Entre toits baroques et panoramas alpins, le golf ici ressemble moins à un sport qu’à une valse lente et élégante. Voici une sélection de parcours qui prouvent que Salzbourg maîtrise parfaitement l’art d’allier loisir et raffinement.
Il y a quelque chose d’intemporel dans le son des sabots résonnant à Salzbourg. La ville qui a offert Mozart au monde connaît aussi l’art du rythme… dans une toute autre forme. Entre héritage équestre et spectacle haut de gamme, Salzbourg a tout pour séduire les passionnés de chevaux.
La scène culinaire de Salzbourg prouve que la musique classique n’est pas la seule à atteindre des sommets ici. Dans ces salles raffinées, on ne se contente pas de servir des plats, mais de véritables instants suspendus. Voici quelques adresses où la cuisine est exécutée avec la précision d’un chef d’orchestre, dressée comme un poème, et toujours accompagnée d’un savant mélange de charme d’antan et de modernité salzbourgeoise.
Salzbourg ne se résume pas aux Mozartkugeln et aux panoramas alpins. C’est aussi une ville qui sait savourer la vie. D’un dîner aux chandelles dans une cave historique à un repas copieux dans une auberge rustique, voici une sélection de restaurants qui offrent bien plus qu’un simple repas — ils offrent une expérience culinaire aussi savoureuse que mémorable.
Salzbourg est peut-être célèbre pour ses façades baroques et ses ruelles médiévales, mais elle cache aussi quelques rooftops et terrasses panoramiques qui offrent des vues inoubliables. Ces lieux en hauteur marient cocktails sophistiqués et panoramas dorés, parfaits pour une pause élégante entre les visites et le dîner.
Quand le soleil se cache derrière la forteresse et que les airs de Mozart s’effacent dans la nuit, Salzbourg change de rythme. La ville révèle un côté nocturne vibrant, fait de bars à cocktails sophistiqués, de pubs animés et de lounges intimistes où les conversations s’étirent au fil des verres. Élégante sans être snob, la scène nocturne de Salzbourg allie tradition et audace.
Les matins à Salzbourg ont quelque chose de magique. L’air sent le café fraîchement moulu et les viennoiseries tout juste sorties du four. Ici, le café est un rituel culturel, un moment suspendu. Que vous soyez adepte du café filtre de précision ou du traditionnel melange autrichien, la ville propose un équilibre parfait entre tradition et modernité.
Le printemps à Salzbourg donne l’impression que la ville tout entière est figée dans une heure dorée permanente, où la lumière caresse les façades baroques avec douceur et où même le fleuve semble poser pour un portrait. En mai et juin, la fraîcheur s’est estompée, mais les foules estivales n’ont pas encore déferlé.
Les ruelles pavées s’illuminent au soleil couchant. Les cafés s’étendent sur les trottoirs. Et chaque fenêtre ouverte semble fredonner un air resté en silence tout l’hiver.
C’est la saison où la ville devient cinématographique. Les jardins Mirabell éclatent en technicolor, la forteresse brille sous un ciel bleu absurde, et les calèches résonnent dans la Vieille Ville comme si leur passage avait été chorégraphié par le destin. Les touristes ne sont pas encore légion, alors on prend son temps. Oui, vous pouvez vous attarder, savourer, lever les yeux, ressentir. Salzbourg en mai et juin récompense le voyageur qui ne se précipite pas.
Le luxe ici n’est pas tapageur. Il est subtil. C’est un concert privé dans une salle éclairée à la bougie. Un verre de Grüner Veltliner au coucher du soleil sur une terrasse surplombant la Salzach. Une promenade matinale, quand la ville semble vous appartenir tout entière. Chaque note en cette saison semble soigneusement posée, comme si Salzbourg savait que vous étiez venu chercher une magie plus douce.
En juin, la musique commence à s’infiltrer dans chaque place. L’air bourdonne de l’excitation du Festival de Salzbourg, bien avant son ouverture officielle. Vous sentez l’anticipation battre au rythme des rues. Et lorsque le soleil plonge derrière la forteresse, le ciel devient or, puis violet, puis bleu profond comme le rideau d’un théâtre qui se ferme sur une journée parfaite.