La Sardaigne ne joue pas les seconds rôles. Cette île est une véritable vedette, entrant en scène sous les projecteurs de la Méditerranée avec ses plages que la nature semble avoir retouchées elle-même et ses ruines qui précèdent Rome de plusieurs siècles. Tandis que la côte Amalfitaine pose pour les cartes postales et que la Sicile flirte avec ses volcans, la Sardaigne, elle, arque un sourcil et dit : « Regardez-moi bien. »
Ici, les contrastes vous tiennent constamment en éveil. Des forteresses de l’âge du bronze se dressent fièrement sur les collines, tandis qu’en contrebas, des superyachts glissent sur la mer comme des palais flottants. Vous tomberez sur des ruelles médiévales peintes dans des tons de sorbet, puis, un peu plus loin, sur une plage faite entièrement de minuscules galets de quartz qui scintillent sous vos pas. C’est un lieu où les traditions pastorales les plus rustiques côtoient un raffinement absolu — et les deux semblent parfaitement à leur place.
Mais la Sardaigne ne se résume pas à un simple spectacle visuel. C’est une terre d’histoires. Les civilisations anciennes y ont gravé leurs secrets dans des tours de pierre et des tombeaux, les pêcheurs ont transmis leurs couleurs aux villages côtiers, et chaque verre de vin Cannonau murmure un récit de longévité (ici, les habitants ne vieillissent pas seulement avec grâce — ils vieillissent avec panache). C’est l’indulgence enracinée, la beauté avec du caractère.
Et puisque l’île est bien trop vaste et bien trop brillante pour être résumée à un simple week-end pressé, nous avons fait le travail pour vous. Nous avons conçu un voyage qui coule du sud au nord, de la ville à la côte, de l’histoire à l’art de vivre. Ce ne sont pas seulement des plages, ni seulement des ruines, ni seulement du luxe. C’est tout cela à la fois, harmonieusement entrelacé.
Voici donc votre itinéraire de 7 jours en Sardaigne : une semaine de côtes éblouissantes, de mystères anciens et d’une touche de glamour suffisante pour vous captiver du lever du soleil bien après son coucher.

Nous commençons sur une note élevée. Littéralement. Le Bastione San Remy n’est pas seulement la terrasse la plus célèbre de Cagliari, c’est la scène à ciel ouvert de la ville, l’endroit où les escaliers de marbre rencontrent les panoramas méditerranéens à couper le souffle. Construit à la fin du XIXᵉ siècle comme symbole de puissance, le bastion a depuis troqué les canons contre les appareils photo et les fortifications contre l’élégance. Les habitants s’y rassemblent comme s’il s’agissait de leur salon, et les voyageurs gravissent son grand escalier parce que, eh bien, il est impossible de résister quand la vue est aussi belle.
Et si vous souhaitez ajouter une touche de luxe, il existe des moyens de rendre le Bastione encore plus grandiose. Des guides privés peuvent révéler l’histoire derrière les arches néoclassiques et les galeries souterraines situées en dessous. Le Bastione est votre lever de rideau. Un lieu où la Sardaigne murmure : « Bienvenue sur l’île. La plus belle vue mérite toujours l’effort. »
Depuis le Bastione San Remy, il suffit de marcher tranquillement cinq minutes en montée. Oui, vos mollets peuvent protester un peu, mais ils vous pardonneront dès que vous verrez ce qui vous attend au sommet. Bienvenue à Castello, le cœur historique de Cagliari, où la ville arbore fièrement ses siècles comme une médaille d’honneur. C’est le genre de quartier qui ne se contente pas de murmurer l’histoire — il la chante, comme une soprano atteignant une note aiguë. Imaginez des remparts médiévaux, des palais aristocratiques, des piazzas baignées de soleil et, ici et là, un chat local persuadé d’être le véritable propriétaire des lieux.
Mais voici où l’intrigue s’épaissit : Castello n’est pas seulement une promenade sur les pavés, ni un décor de drame historique (même si, soyons honnêtes, c’est une partie du plaisir). C’est une porte d’accès. Les visites privées permettent de découvrir des coins que la plupart des gens ignorent complètement. Et pour ceux qui aiment leur histoire avec une touche d’élégance, les expériences haut de gamme ne manquent pas : promenades guidées avec des historiens locaux qui transforment les faits poussiéreux en récits vivants, ou dégustations d’aperitivi dans des maisons nobles restaurées, où le vin coule aussi généreusement que les anecdotes.
Notre prochain arrêt est la Cathédrale de Cagliari, et vous n’aurez même pas besoin de Google Maps pour la trouver. Depuis le quartier du Castello, elle se trouve à quelques pas à peine. Suivez simplement les ruelles pavées et vous vous retrouverez face à l’un des décors les plus impressionnants de Sardaigne.
Ce n’est pas une cathédrale ordinaire. Au fil des siècles, elle a été transformée, redécorée et repensée comme une diva qui adore se réinventer. Les fondations romanes, les ornements baroques et les lignes néoclassiques s’y rencontrent dans une harmonie inattendue. À l’intérieur, la grandeur ne se suggère pas — elle s’impose. C’est à la fois un lieu sacré, une capsule temporelle et une œuvre d’art totale.
Et si vous aimez associer spiritualité et exclusivité, il existe des moyens privilégiés de percer les secrets de la cathédrale. Des guides privés peuvent organiser un accès anticipé, avant l’ouverture au public, vous permettant de vous tenir seul sous les arches élancées tandis que la lumière colorée des vitraux danse sur les bancs vides.
Depuis la cathédrale, il suffit de descendre une dizaine de minutes à travers les ruelles sinueuses du Castello pour rejoindre le Musée Archéologique National de Cagliari. C’est ici que la Sardaigne dévoile toute la puissance de son passé antique.
L’attraction principale ? La civilisation nuragique. Les génies sardes de l’âge du bronze ont laissé derrière eux d’énigmatiques tours de pierre, de gigantesques statues et des artefacts qui continuent à susciter des débats passionnés entre archéologues. Au musée, vous ferez la connaissance des Géants de Mont’e Prama, des sculptures si imposantes qu’on pourrait presque croire qu’elles vont descendre de leur socle pour partager un verre avec vous. S’ajoutent à cela des amulettes phéniciennes, des mosaïques romaines et des trésors byzantins — un véritable défilé des civilisations méditerranéennes, toutes séduites par cette île fascinante.
Après avoir exploré les trésors du musée, troquez les vitrines contre le grand air et mettez le cap sur le Site Archéologique de Nora, à environ quarante minutes de route le long de la côte. C’est la première véritable ville de Sardaigne, et sans doute sa ruine la plus photogénique. Pensez à une vieille ville antique, fondée par les Phéniciens il y a près de 3 000 ans, puis embellie par les Romains, qui savaient manifestement choisir leurs emplacements en bord de mer.
Se promener dans Nora, c’est voyager dans le temps, mais avec un accent méditerranéen. Vous marchez sur des routes romaines où résonnaient autrefois les roues des chars, vous admirez des mosaïques qui brillent encore après des siècles de soleil et de tempêtes, et vous prenez place dans un théâtre antique qui vibrait de voix bien avant l’existence d’Instagram. Et le tout est posé sur une étroite péninsule : partout où vous regardez, la mer s’invite dans le cadre. Les guides privés valent ici leur poids en marbre — certains sont même archéologues — et savent faire parler les pierres pour que chaque ruine devienne une page d’histoire vivante.
Et puisque vous êtes déjà à Nora, il serait impardonnable de manquer le littoral de Pula. Cette portion de côte, d’une beauté presque irréelle, semble avoir été conçue pour séduire les Romains amateurs de plages idylliques. À dix minutes des ruines, vous voilà face à la Méditerranée dans toute sa splendeur.
C’est une plage typiquement sarde : de longues étendues de sable blanc, une mer turquoise translucide, des pins en arrière-plan et un horizon si vaste qu’il semble respirer la liberté. À vous de choisir : vous allonger et laisser la mer vous bercer ou plonger pour une baignade qui ressemble à un baptême dans la beauté sauvage de la Sardaigne.
La Plage du Poetto, sept kilomètres de sable doré et de mer azurée, est pour les habitants de Cagliari bien plus qu’un simple rivage : c’est leur salon à ciel ouvert. Depuis Pula, comptez environ quarante minutes de route panoramique pour rejoindre la ville — un timing parfait, car c’est justement au moment où le soleil commence à glisser vers l’horizon que le Poetto se transforme en la scène la plus glamour de toute la Sardaigne.
Ici, on ne se contente pas de « se baigner et rentrer chez soi ». En soirée, la promenade s’éveille d’une énergie à la fois détendue et électrisante. Les joggeurs ralentissent le rythme, les cyclistes filent en douceur, et les élégants locaux entament leur rituel du soir, la passeggiata, cette promenade à parts égales entre exercice, bavardage et art de se montrer.
Les voyageurs en quête de luxe peuvent pousser l’expérience plus loin. Imaginez un coucher de soleil privé sur le sable, lanternes allumées, coussins moelleux, et une coupe de Franciacorta fraîche à portée de main. Pour ceux qui préfèrent l’action à la détente, des catamarans privés partent des marinas voisines, offrant un premier rang pour admirer le flamboyant coucher de soleil sarde — parfois accompagné d’un saut inattendu de dauphins venant compléter le tableau.
Plutôt que de clore la journée sur le sable, terminons le jour 1 là où Cagliari aime briller : dans le quartier de la Marina. Depuis Castello, la descente est douce ; depuis le Poetto, quinze minutes de route suffisent pour rejoindre le cœur battant de la ville. Le soir venu, ce vieux quartier portuaire s’illumine et bourdonne d’une vie joyeuse. Autrefois repaire de marins et de marchands, la Marina est aujourd’hui un labyrinthe animé de boulevards, de rues à arcades et de piazzas vibrantes, où la lumière s’attarde bien après le coucher du soleil.
Ici, le luxe se découvre en strates. Vous pouvez réserver une promenade crépusculaire privée, serpentant entre les ruelles aux façades pastel et les cours intérieures que la plupart des visiteurs ne voient jamais. Les guides vous murmurent des histoires absentes des panneaux officiels : récits de familles nobles, d’anciens commerçants, ou encore d’un passé de contrebande (eh oui, c’était un port, après tout). Et bien que je vous épargne la liste des restaurants, sachez qu’à la Marina, la gastronomie fait partie du patrimoine. Certains établissements existent depuis plus d’un siècle, leurs menus résonnant encore des saveurs maritimes de la Sardaigne. Dîner ici n’est pas simplement un repas : c’est une immersion dans l’âme vivante du port.

Nous commençons la journée 2 avec l’un des plus grands trésors de la Sardaigne : Su Nuraxi di Barumini, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est le plus célèbre des nuraghi — ces mystérieuses tours de pierre de l’âge du bronze que l’on ne trouve qu’en Sardaigne. Depuis Cagliari, comptez environ une heure de route vers l’intérieur des terres, une route panoramique qui fait déjà partie du plaisir.
Su Nuraxi n’est pas seulement ancien — il a 3 500 ans. Plus vieux que Rome, plus vieux que le Colisée, plus vieux que la plupart des histoires que l’on associe à la Méditerranée. Ce que vous trouverez ici, c’est un labyrinthe de tours, de chambres et de passages sinueux, construits sans mortier, défiant le temps comme si celui-ci avait oublié de le détruire. Les archéologues ne s’accordent toujours pas sur sa fonction — forteresse, village ou temple — mais c’est justement ce mystère qui en fait tout le charme. Vous marchez au cœur d’une énigme qui refuse obstinément de livrer tous ses secrets.
Important : on ne visite pas Su Nuraxi en improvisant. L’accès se fait uniquement avec un guide officiel, avec des départs toutes les 30 minutes, pour une visite d’environ une heure. En haute saison, les places s’envolent plus vite qu’une glace au mois de juillet — réserver à l’avance est donc la solution la plus avisée (et la plus chic).
À seulement cinq minutes à pied de Su Nuraxi se trouve le musée Casa Zapata, où Barumini réussit un impressionnant deux-en-un : de l’histoire au-dessus de l’histoire.
En apparence, vous entrez dans une élégante demeure du XVIᵉ siècle appartenant à la puissante famille aragonaise Zapata. Mais voici le rebondissement : lors des travaux de restauration, les archéologues ont découvert sous le palais… un nuraghe entier ! Plutôt que de le recouvrir, ils ont construit des passerelles en verre au-dessus des ruines. Résultat : vous déambulez dans une résidence noble tout en surplombant littéralement un site de l’âge du bronze. Une maison avec cave à histoire, en somme.
L’expérience est presque théâtrale. À l’étage, les salles Zapata présentent le passé médiéval et espagnol de Barumini, avec mobilier d’époque et objets de famille. En dessous, vous marchez au-dessus des pierres nuragiques, suspendu dans le temps. C’est un musée qui superpose les époques comme un mille-feuille de civilisations.
Après avoir plongé dans l’histoire, place à la nature sauvage avec la Giara di Gesturi, un plateau volcanique à la beauté brute situé à seulement 15 minutes de Barumini. Le changement de décor est saisissant — l’horizon s’élargit, la terre devient plus aride, le vent plus libre.
Les véritables vedettes ici ? Les Cavallini della Giara, de petits chevaux semi-sauvages qui vivent sur le plateau depuis des siècles, probablement descendants de chevaux phéniciens ou romains. Les observer paître entre les chênes-lièges, les fleurs sauvages et les mares peu profondes, c’est comme pénétrer dans une carte postale vivante. L’air y est pur, le silence profond, seulement troublé par un hennissement ou le cri d’un oiseau.
La meilleure façon d’explorer ce paysage ? Une excursion guidée. Après un court transfert d’environ 30 minutes, partez pour une randonnée de 3 km avec un guide local jusqu’au belvédère de Zeppara Manna, d’où la vue s’étend sur tout le plateau, comme si vous étiez sur le toit de l’île. Le parcours se poursuit ensuite vers le marais de Pauli Maiore, une zone humide saisonnière où vous pourrez apercevoir les chevaux sauvages se rafraîchir, les hérons dans les roseaux et les reflets des chênes-lièges sur l’eau.
En quittant les vastes étendues sauvages de la Giara, roulez environ 25 minutes vers l’ouest jusqu’à Sanluri, où le paysage se transforme en une campagne vallonnée dominée par une fière forteresse médiévale : le Château Eleonora d’Arborea. Ce n’est pas un château comme les autres — c’est le seul de Sardaigne encore intact, une forteresse aragonaise du XIVᵉ siècle qui a survécu à plus de batailles qu’un espresso n’a de bulles.
En franchissant ses portes, vous entrez dans une autre époque. À l’intérieur, les pièces mêlent les styles et les siècles : appartements aristocratiques, collections d’armes médiévales et une aile entière dédiée aux modèles anatomiques en cire du sculpteur Clemente Susini.
Soyons honnêtes : la plupart des visiteurs terminent leur soirée en Sardaigne autour d’un aperitivo. Vous, en revanche, vous la concluez dans un amphithéâtre romain vieux de 2 000 ans, taillé à même la roche. Pas un mauvais échange, n’est-ce pas ? À environ une heure de route de Sanluri vers Cagliari, vous découvrirez ce chef-d’œuvre de pierre qui pouvait autrefois accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs.
Voici ce qui rend ce lieu unique : la plupart des amphithéâtres ont été construits sur le sol. Celui-ci, les Romains l’ont sculpté directement dans la colline, comme s’ils s’étaient dit : « Pourquoi bâtir des murs quand la Sardaigne regorge déjà de roche ? » Aujourd’hui, l’endroit est bien plus calme, mais son atmosphère reste intacte — empreinte d’histoire et de majesté.
En sortant de l’amphithéâtre, encore imprégné de la grandeur de ce “stade” antique, il ne vous faudra qu’un court trajet ou une agréable marche pour rejoindre le cœur vibrant de l’ancienne Cagliari : la Piazza Yenne et le Corso Vittorio Emanuele II, la vieille place et l’avenue historique de la ville.
Le Corso Vittorio est le podium social de Cagliari depuis des siècles — et il n’a rien perdu de son charme. L’architecture y alterne entre le noble et le populaire, les façades baroques côtoyant les arcades animées, le tout baigné par la lueur dorée des lampadaires. Vers 21 heures, on comprend que cette place n’est pas simplement là où la journée s’achève : c’est là que Cagliari vous persuade qu’il y a toujours un autre chapitre à vivre.

Bienvenue à Tharros, un site archéologique qui vous fera vous demander comment une si petite péninsule de Sardaigne a pu accueillir tour à tour les Phéniciens, les Carthaginois et les Romains — le tout avant même l’heure du déjeuner.
Tharros, ce ne sont pas de simples ruines : c’est une véritable superposition de civilisations. Des colonnes de temples dressées comme des sentinelles, des thermes romains où l’on croit encore entendre l’écho de l’eau, et une route antique que l’on peut toujours emprunter — preuve que les Romains savaient vraiment paver. Et, cerise sur le gâteau, la vue : la Méditerranée s’étend des deux côtés, rappelant que l’histoire n’appartient pas qu’aux livres, mais aussi aux paysages.
De la grandeur des empires à quelque chose de plus humble, mais tout aussi marquant. À seulement dix minutes de route de Tharros se trouve l’église Saint-Jean-Baptiste, connue localement sous le nom de San Giovanni di Sinis. Elle n’a peut-être pas la majesté d’un amphithéâtre romain, mais cette église paléochrétienne du VIᵉ siècle impose le respect par sa simplicité. C’est le « murmure » qui équilibre le « cri » de Tharros.
Bâtie dans un style byzantin sobre et dépouillé, cette église de pierre est l’une des plus anciennes de Sardaigne. Pas de dorures, pas de faste, seulement de solides blocs de grès qui défient le temps depuis plus d’un millénaire. Et pour les amateurs d’expériences exclusives, des visites patrimoniales privées peuvent être organisées, mêlant architecture, histoire et spiritualité des débuts du christianisme sur l’île.
Après tant d’histoire, il est temps de changer de décor, et quelle meilleure récompense qu’une des côtes les plus uniques de Sardaigne ? À seulement quinze minutes de route de San Giovanni di Sinis, la plage d’Is Arutas vous attend — surnommée la plage des grains de riz. Ici, pas de sable : le rivage entier est formé de minuscules galets de quartz scintillants, aux reflets roses, verts et blancs. C’est comme marcher sur un tapis de pierres précieuses.
Ce n’est pas seulement une belle plage, c’est une icône sarde. Les habitants disent qu’aucun jour ne se ressemble, car la lumière transforme sans cesse la palette de couleurs. Avec ses eaux turquoise et sa beauté minérale, Is Arutas attire photographes, nageurs et voyageurs raffinés qui aiment bronzer dans un décor exclusif.
Quand le soleil méditerranéen commence à vous murmurer qu’il est temps d’échanger la serviette de plage contre un peu de culture, prenez la route vers Cabras (20 minutes) et entrez dans le musée Giovanni Marongiu. Les collections proviennent directement des fouilles voisines : poteries, bijoux, outils — tout ce que les pierres de Tharros ne pouvaient raconter. Mais la vedette absolue, ce sont les Géants de Mont’e Prama : d’imposantes statues nuragiques, redécouvertes en fragments puis patiemment reconstituées comme un puzzle de pierre colossal. Se tenir face à elles, c’est comme rencontrer les premiers super-héros sardes, figés dans le temps mais toujours pleins de force.
Juste au moment où vous pensez avoir tout vu, la Sardaigne vous surprend encore — cette fois avec une lagune immense, presque une mer intérieure : le Stagno di Cabras. Située à seulement dix minutes d’Is Arutas, c’est l’une des plus vastes zones humides d’Italie, un écosystème vivant qui se transforme au fil des saisons.
Mais Cabras, ce n’est pas qu’un paradis pour les oiseaux : c’est aussi un joyau gastronomique. La lagune est le berceau de la précieuse bottarga, une poutargue de mulet surnommée « caviar sarde ». Certaines excursions haut de gamme proposent des dégustations exclusives, accompagnées d’un verre de Vernaccia frais, face à la lagune. Un apéritif… avec des ailes.
Après la sérénité de la lagune et les trésors d’Oristano, direction la Piazza Eleonora d’Arborea, véritable salon à ciel ouvert de la ville. À quelques minutes de Cabras, cette place est bien plus qu’un lieu agréable : c’est un symbole de pouvoir et de caractère.
Son nom rend hommage à Éléonore d’Arborée, figure légendaire du XIVᵉ siècle. Non contente de gouverner, elle rédigea la Carta de Logu, l’un des premiers codes de lois d’Europe — un acte visionnaire qui ferait pâlir bien des souverains modernes. La statue de marbre d’Éléonore domine la place, le regard fier, comme si elle veillait encore sur sa cité. Autour d’elle, les cafés débordent sur les pavés, les musiciens jouent, et l’air semble vibrer au rythme de la vie sarde.
Si la piazza est votre scène, la Tour de Mariano II est votre rappel final. Construite sous le règne du juge Mariano II, elle faisait autrefois partie d’un vaste système défensif. Aujourd’hui, elle offre une montée vers des panoramas inoubliables.
À chaque marche, vous plongez un peu plus dans l’histoire d’Oristano, jusqu’à déboucher au sommet : un point de vue à 360° sur les toits en terre cuite, les ruelles médiévales et les lagunes miroitantes s’étendant vers la mer. D’en haut, la journée entière prend sens — comme si toutes vos étapes s’emboîtaient enfin, dessinant la carte d’une Sardaigne intemporelle.

Bonjour depuis l’arc-en-ciel — pas celui des dessins animés, le vrai : la vieille ville de Bosa. Ici, les maisons pastel dévalent la colline comme si un artiste, incapable de se retenir, avait décidé de jouer avec sa palette de couleurs.
Se promener à Bosa, c’est moins faire du tourisme que feuilleter un album de souvenirs. Chaque recoin raconte une histoire : balcons débordant de géraniums, nobles familles dont les échos résonnent encore dans les ruelles pavées. Et ces rues ? Ce sont de véritables passerelles photogéniques, sinueuses et pleines de charme.
Pour une touche de luxe, laissez tomber la visite rapide. Offrez-vous une promenade guidée privée qui révèle les secrets des palais riverains du Temo et ouvre les portes de cours cachées que la plupart des visiteurs ne voient jamais. Une visite exclusive — votre coulisse secrète de Bosa.
Si la vieille ville de Bosa est une toile, alors le château Malaspina en est la signature audacieuse. Construit au XIIᵉ siècle par la puissante famille Malaspina — amateurs de pouvoir, de politique et de querelles — le château domine la colline de Serravalle comme un seigneur qui surveille encore ses loyers.
La montée fait partie du rituel : les ruelles étroites s’élèvent peu à peu jusqu’à la forteresse, qui a résisté aux siècles, aux sièges et aux tempêtes. À l’intérieur, point de donjons effrayants mais des vues spectaculaires : un panorama s’étendant des maisons colorées de Bosa jusqu’à la courbe lente du fleuve Temo et, au loin, la côte sauvage.
Depuis les hauteurs du château, une promenade de 10 à 15 minutes vous conduit doucement vers les rives du Temo, unique fleuve navigable de la Sardaigne.
C’est l’âme de Bosa : des palais pastel se reflètent dans l’eau, des tanneries anciennes bordent les berges — vestiges de l’industrie passée, aujourd’hui transformés en icônes photogéniques. L’endroit parfait pour s’attarder avec un café ou un verre de Malvasia, tout en observant les bateaux de pêche glisser paresseusement sur le courant.
Et pour ceux qui aiment la touche raffinée : embarquez pour une croisière privée sur le Temo, à bord d’un élégant bateau. Votre capitaine vous racontera les légendes des familles nobles de Bosa tandis qu’on vous sert une dégustation de vins sardes sur le pont.
Après la quiétude du fleuve, place à l’adrénaline visuelle. La Strada Panoramica Alghero–Bosa commence à la sortie de la ville, à environ 5 minutes en voiture, et déroule 45 kilomètres de pur spectacle côtier.
D’un côté, la Méditerranée étincelante ; de l’autre, des falaises escarpées et des collines vertes. Chaque virage révèle un nouveau tableau : un littoral si parfait qu’on croirait une publicité pour voitures de luxe. Le trajet dure environ une heure, mais seul un fou filerait sans s’arrêter — le vrai plaisir, c’est de se garer aux points de vue, respirer l’air salé et laisser son regard se perdre jusqu’à l’horizon.
En arrivant à Alghero après cette route mythique, vous êtes accueilli par des ruelles pavées et l’odeur de la mer. À dix minutes du port se dresse la Cattedrale di Santa Maria Immacolata, joyau gothique-catalan et pièce maîtresse de la Piazza Duomo.
Érigée au XVIᵉ siècle, remodelée et réinventée mille fois, la cathédrale est un mélange vivant de styles : base gothique, chapelles catalanes, façade néoclassique et clocher théâtral dominant la ville comme un phare spirituel. À l’intérieur, la fraîcheur de la pierre et le silence imposent une pause. À l’extérieur, la vie reprend — les places débordent, les gelaterie appellent et les terrasses vibrent sous le soleil.
Quand les cloches s’éteignent et que la lumière décline, direction les Bastioni Marco Polo, là où l’histoire flirte avec la dolce vita.
Autrefois conçus pour repousser les envahisseurs, les bastioni attirent aujourd’hui les amoureux du coucher de soleil, les musiciens de rue et les flâneurs. Les murs de calcaire se parent d’or quand le soleil plonge dans la mer, et l’instant devient magique. C’est le genre de vue qui vous fait oublier votre réservation au restaurant.
Pour un moment exclusif, imaginez un apéritif privé sur les remparts, un sommelier versant du Vermentino ou du Cannonau tandis que vous goûtez des crostini à la bottarga, la spécialité locale surnommée « caviar méditerranéen ». Certains circuits de luxe vont plus loin encore : dîner gastronomique sur les murailles, sous les lanternes, face à l’horizon.
Au quatrième jour, la Sardaigne vous a déjà comblé de ruines antiques, de côtes spectaculaires et d’une généreuse dose d’histoire. Mais il est temps de changer de rythme. Une courte promenade vers l’intérieur des terres et les ruelles pavées vous mènent tout droit à la Piazza Civica, une place où tout n’est qu’intimité et atmosphère.
La Piazza Civica est le lieu de rendez-vous des habitants une fois la journée terminée. Les cafés bourdonnent de conversations, l’ambiance oscille entre détente et animation. Entourée de somptueux palais anciens et éclairée par des lanternes dorées, elle ressemble à une scène prête à accueillir le dernier acte de votre journée. Et là, à vous de choisir : vous pouvez vous installer à la terrasse d’un café avec un verre de Mirto, cette liqueur sarde d’un rouge profond qui concentre l’essence même de l’île, ou bien vous offrir un dîner raffiné dans l’un des restaurants élégants nichés autour de la place. Et si vous êtes du genre à ne pas vouloir que la soirée s’arrête ? La Piazza Civica se prolonge naturellement dans la vie nocturne d’Alghero — ses ruelles abritent des bars à vin chics et des glaciers artisanaux parfaits pour une promenade tranquille.

Réveillez-vous à Alghero, savourez un café italien corsé, et préparez-vous à découvrir l’une des merveilles naturelles les plus impressionnantes de Sardaigne : la Grotte de Neptune. Le trajet est déjà une aventure en soi. Deux options s’offrent à vous : arriver comme un mortel en descendant les 654 marches de l’Escala del Cabirol (l’« escalier du Chamois ») creusées dans la falaise, ou bien comme un dieu, à bord d’un bateau privé glissant sur les eaux turquoise de la baie de Capo Caccia.
À l’intérieur, la nature se transforme en cathédrale. Des stalactites et stalagmites monumentales s’élèvent comme des cascades pétrifiées, encadrant un lac souterrain limpide qui semble poli depuis des millénaires par Neptune lui-même.
Ne rangez pas encore votre appareil photo — le véritable final se trouve au sommet. À seulement dix minutes en voiture (ou en bateau, pour les plus élégants), s’élève Capo Caccia, cet immense promontoire calcaire que vous aviez probablement déjà aperçu depuis Alghero.
C’est le point de vue par excellence : un balcon naturel sur le golfe d’Alghero. Par temps clair, on distingue jusqu’à l’île d’Asinara. Quand le soleil caresse les falaises, tout se met à briller comme un palais de marbre sculpté par la nature. Si la Grotte de Neptune était la scène dramatique, Capo Caccia en est le coup de théâtre final.
Depuis le décor grandiose des falaises de Capo Caccia, cap sur un tout autre mystère : l’âme préhistorique de la Sardaigne. À une trentaine de minutes à l’intérieur des terres, vous atteignez la nécropole d’Anghelu Ruju.
C’est l’un des plus vastes et des plus fascinants sites archéologiques de l’île. Et qu’on soit clair : ce ne sont pas de simples pierres dans un champ. C’est une machine à remonter le temps.
Datant d’environ 3 000 ans avant J.-C., le site est constitué de dizaines de domus de janas, littéralement des « maisons des fées ». Ces tombes creusées dans la roche tendre plongent le visiteur dans une autre dimension. Les chambres sont ornées de sculptures symboliques, de spirales et de cornes de taureau qui avaient autrefois une signification spirituelle pour le peuple nuragique. C’est à la fois étrange et fascinant, comme si vous marchiez au cœur de l’imaginaire collectif d’une civilisation ancienne.
À seulement quinze minutes de route d’Anghelu Ruju, le voyage dans le passé continue avec le Nuraghe Palmavera, l’un des sites de l’âge du bronze les plus remarquables de la Sardaigne. Si Anghelu Ruju vous a initié aux mystères de l’au-delà, Palmavera vous révèle comment les Nuragiques vivaient, travaillaient et régnaient il y a près de 3 000 ans.
Au centre du site se dresse la tour principale du nuraghe, construite au XVe siècle avant J.-C., flanquée de petites tours et des vestiges d’un village animé. Vous pouvez y déambuler à travers des salles de réunion, des passages de pierre et des cours où se déroulaient autrefois des cérémonies religieuses, des débats politiques et la vie quotidienne. C’est une capsule temporelle architecturale, qui offre un aperçu fascinant d’une des civilisations les plus mystérieuses de la Méditerranée.
Les voyageurs en quête d’exclusivité peuvent transformer cette visite en expérience inoubliable : des tours privés menés par des archéologues révèlent des détails cachés et des interprétations rares, introuvables sur les panneaux d’information. Certaines expériences sur mesure se terminent par un apéritif au coucher du soleil, accompagné de vin de Cannonau et de délices locaux, dans une lumière dorée qui enveloppe les ruines.
Depuis Palmavera, un trajet d’une vingtaine de minutes vers l’intérieur des terres vous conduit à un autre fragment du passé sarde : la nécropole de Santu Pedru. Moins célèbre qu’Anghelu Ruju mais tout aussi fascinante, elle offre une rencontre plus intime avec la préhistoire.
Contrairement à la vaste Anghelu Ruju, Santu Pedru se niche dans une colline et reste souvent épargnée par les foules, idéale pour ceux qui préfèrent l’archéologie dans le calme. Les tombes sont magnifiquement conservées, certaines chambres présentant encore des traces de peinture à l’ocre rouge, symbole de vie et de renaissance. C’est une touche poétique et troublante : des millénaires plus tard, les choix de couleur de ces peuples anciens sont encore visibles, témoins d’une humanité bien avant Rome.
Le Lungomare Dante clôt en beauté cette journée. Élégante promenade longeant le front de mer d’Alghero, c’est l’endroit où les façades pastel se reflètent dans la Méditerranée scintillante, dans une parfaite harmonie entre la ville et la mer. En marchant, vous remarquerez comme le temps ralentit ici. Les habitants flânent bras dessus bras dessous, les pêcheurs remballent leurs filets, et le ciel se transforme en un corail incandescent que seule la Sardaigne sait créer. Ce n’est pas qu’une promenade, c’est une respiration. Après plusieurs jours d’exploration entre ruines, grottes et rivages, le Lungomare Dante vous rappelle la seule chose que les voyageurs oublient souvent : faire une pause.

Après cinq jours à explorer le cœur sauvage et l’âme ancienne de la Sardaigne, il est temps de ralentir le rythme et de vous abandonner à son côté le plus doux. Depuis Alghero, une route panoramique d’environ deux heures vers le nord-est vous mène à la glamour Costa Smeralda. C’est ici que les eaux émeraude de la plage de Capriccioli scintillent comme du verre liquide et que le sable est aussi fin que du sucre tamisé.
Cette plage est la vedette de la côte sarde, celle qui semble retouchée même lorsqu’elle ne l’est pas. Le rivage se divise en quatre petites criques, chacune encadrée de rochers de granit polis qui se teintent de rose sous le soleil.
Pour les voyageurs en quête de luxe, Capriccioli offre bien plus qu’une simple serviette sur le sable : clubs de plage privés avec chaises longues et service de champagne, yachts de location glissant vers l’archipel de La Maddalena, et hôtels exclusifs comme le Hotel Capriccioli, où le petit-déjeuner avec vue sur mer semble presque trop parfait pour être réel.
À seulement dix minutes en voiture de Capriccioli, vous atteignez la baie de Romazzino, qui fait partie du triangle d’or de la Costa Smeralda. Ici, la mer brille d’un turquoise intense, l’air sent le myrte et le sel marin, et le silence vaut plus qu’une suite cinq étoiles. Promenez-vous le long des sentiers côtiers, où le romarin sauvage embaume l’air et où la brise méditerranéenne joue avec vos cheveux.
Depuis la baie de Romazzino, un trajet pittoresque de quinze minutes vous conduit à la Piazzetta de Porto Cervo, le cœur étincelant de la jet-set sarde.
Porto Cervo est l’œuvre du prince Karim Aga Khan, qui rêvait d’un refuge méditerranéen où architecture, art et élégance cohabiteraient en parfaite harmonie. Pari réussi. La Piazzetta elle-même semble tout droit sortie d’un film : bâtiments pastel, balcons en fer forgé, boutiques de luxe nichées sous des arches en terre cuite, et cafés chics où les cappuccinos s’accompagnent d’une séance de people-watching.
Et si le shopping haut de gamme est votre sport préféré, voici votre arène : Prada, Versace, Louis Vuitton côtoient des artisans sardes qui vendent des textiles tissés à la main et des bijoux de corail.
Montez maintenant la colline pendant cinq minutes pour rejoindre l’église Stella Maris, où la Sardaigne troque ses paillettes contre la sérénité. C’est le symbole d’une élégance apaisée.
Construite dans les années 1960 par l’architecte Michele Busiri Vici, Stella Maris est une leçon d’architecture organique. Ses courbes suivent les formes naturelles du littoral, tandis que son enduit blanc crème et son toit en terre cuite s’intègrent harmonieusement au paysage. À l’intérieur, un tableau de la Vierge signé El Greco (oui, ce El Greco) ajoute une touche céleste à la beauté du lieu.
La vue extérieure est tout aussi divine : l’église domine la marina et, à l’heure dorée, le soleil transforme le port en or liquide. Les couples s’attardent souvent sur les marches, savourant le silence, tandis que le vent porte au loin les échos des fêtes sur les yachts.
À seulement cinq minutes de la Piazzetta, la Promenade du Port ressemble à un musée à ciel ouvert que Porto Cervo aurait créé par inadvertance. Ici, le luxe se fait artistique.
Chaque recoin semble avoir été imaginé par quelqu’un doté d’un goût impeccable et de trop de temps passé sur un yacht. Vous y trouverez des boutiques-concept qui transforment les vêtements en sculptures, des galeries éphémères d’artistes sardes capables de faire d’un bois flotté un poème visuel, et des salons design où l’on sirote un Negroni tout en débattant de savoir si cette statue avant-gardiste est du génie ou du pur délire. (Spoiler : c’est les deux.)
À dix minutes seulement du tumulte de Porto Cervo, la plage de Grande Pevero offre une parenthèse paisible et somptueuse. En forme de croissant de lune, elle est bordée d’une eau si claire qu’elle semble briller à la tombée du jour.
Grande Pevero incarne la quintessence du luxe pieds nus. Son sable blanc et fin colle doucement à la peau, comme une poussière d’étoiles. Le panorama ? Des vagues délicates effleurant un amphithéâtre naturel de collines, tandis que les yachts parsèment l’horizon comme les points d’exclamation d’une lettre d’amour à la Méditerranée. Et pour ceux qui veulent sublimer l’instant : cabanas privées réservables via les hôtels voisins, massages crépusculaires sur le sable, et coupes de champagne servies au rythme des vagues.
Au moment où vous pensez que la journée ne peut plus être plus scintillante que le coucher du soleil sur Grande Pevero, vous arrivez à la Marina de Porto Cervo — la capitale incontestée du chic nautique.
Flâner le long des quais, c’est entrer dans un film méditerranéen, sauf que cette fois, vous en êtes l’acteur. L’air vibre du pop discret des bouchons de champagne et des murmures admiratifs face à ces yachts valant des fortunes royales. Et si le luxe devait avoir une adresse, ce serait celle-ci. Ceux qui rêvent d’une expérience maritime privée peuvent réserver une croisière au coucher du soleil, avec skipper personnel, bouteille de Vermentino et brise marine parfumée au sel et à la crème solaire haut de gamme.

Commençons la journée par un spectacle offert par Mère Nature. Le Parc national de La Maddalena n’est pas seulement beau — c’est la Sardaigne qui déclare, avec un clin d’œil : « Ah, tu croyais que nos plages étaient incroyables ? Tiens, tiens, regarde ça. »
Voici comment font les connaisseurs : évitez la foule et affrétez un yacht ou un catamaran privé pour la matinée. Vous glisserez entre des îles qui semblent avoir été retouchées par les dieux eux-mêmes. Oui, Spargi, Razzoli et Budelli, chacune présentant sa propre version de la perfection.
Et pour ceux qui pensent qu’une expérience doit s’accompagner de privilèges, certains tours de luxe incluent un sommelier à bord, des déjeuners gastronomiques et des escales de plongée dans des criques privées, où les poissons semblent entraînés à venir poser pour la photo. Le meilleur dans tout cela ? Ici, rien ne presse. La Maddalena suit le rythme des marées.
Depuis le Parc national de La Maddalena, mettez le cap sur l’île de Budelli, à quelques minutes de navigation à travers les eaux turquoise de l’archipel. Votre destination : la Spiaggia Rosa, la plage rose légendaire.
Une merveille naturelle si rare qu’on croirait l’œuvre d’un romantique armé d’un nuancier Pantone. Sa teinte rose provient de corail broyé et de coquillages microscopiques, donnant au sable une nuance rosée délicate, digne d’un bijou naturel.
Mais attention : il est interdit d’y poser le pied. Le site est protégé, à juste titre. Pourtant, la meilleure manière de l’admirer n’est pas sur le sable, mais depuis le pont d’un yacht, un verre à la main, ancré juste au large. C’est la vue parfaite, cinématographique. Et pour les amateurs d’exclusivité, certaines croisières privées proposent des visites écologiques guidées autour des zones protégées de Budelli, accompagnées de biologistes marins qui en révèlent les secrets.
Mettez ensuite le cap à l’est vers l’île de Caprera, où vous attend Cala Coticcio, surnommée affectueusement la « Tahiti de la Méditerranée ». S’y rendre fait partie de l’aventure : comptez 30 minutes de route panoramique depuis La Maddalena, puis une randonnée de 40 minutes à travers les genévriers odorants, le romarin sauvage et les sentiers granitiques battus par le vent.
Chaque pas augmente l’impatience, jusqu’à ce que la vue s’ouvre enfin : une eau turquoise éclatante, bordée de falaises de granit rose — si claire qu’on a l’impression de nager dans du verre liquide. La crique fait partie d’une réserve marine protégée, garantissant une eau d’une pureté absolue, foisonnante de vie.
Avant de quitter Caprera, troquez le maillot contre des sandales et partez vers l’intérieur de l’île, à seulement dix minutes en voiture, pour visiter le Musée-maison Garibaldi.
La résidence de Garibaldi, surnommée Casa Bianca (« la Maison Blanche »), est une capsule temporelle. Vous y déambulerez à travers des pièces baignées de lumière, restées telles qu’il les a laissées : meubles en bois patiné, cartes d’expéditions jaunies, et une bibliothèque remplie de livres révolutionnaires. À l’extérieur, son tombeau repose à l’ombre des oliviers, tourné vers la mer qu’il aimait tant. L’endroit respire la paix, l’histoire et une intimité rare.
Les visites, limitées à cinq personnes, durent environ 45 minutes, ce qui rend l’expérience personnelle et immersive. Les guides racontent la vie de Garibaldi avec une chaleur humaine qui fait plus penser à la visite d’un ami qu’à celle d’un monument historique.
Depuis la Maison Garibaldi, un trajet de 15 à 20 minutes et une courte marche côtière vous mènent à l’un des joyaux les plus secrets de Caprera : Cala Napoletana. Si la Sardaigne possédait une plage réservée aux initiés, ce serait celle-ci. Trois petites criques reliées entre elles par des rochers rosés et une eau cristalline si transparente qu’on pourrait la confondre avec du verre.
Pour les amateurs de plongée libre, la crique est un véritable aquarium naturel. Les poissons scintillent sous la surface, se faufilant entre coraux et algues comme des confettis vivants. Et pour les contemplatifs, le sable fin et le murmure des vagues valent tous les spas du monde.
Après une après-midi ensoleillée à Cala Napoletana, reprenez la route ou la mer vers La Maddalena (environ 25 minutes) et plongez dans une ambiance mêlant charme italien et élégance balnéaire.
La vieille ville respire la douceur de vivre. Ses ruelles pavées serpentent entre boutiques artisanales, bars à vin et glaciers dignes d’un rêve italien. Si le shopping vous tente, promenez-vous le long de la Via XX Settembre, où bijoux de corail faits main et céramiques sardes scintillent sous la lumière des lampes.
Impossible de mieux conclure votre aventure sarde qu’avec une promenade dorée et tranquille le long de la Via Anita Garibaldi.
À seulement cinq minutes du port, cette promenade en bord de mer est l’ultime remerciement de l’île — un adieu doux et élégant, sous le parfum du sel et la lumière des réverbères.
Ici, habitants et voyageurs se mêlent, un espresso ou un Aperol Spritz à la main, bavardant avec cette chaleur italienne qui vous fait oublier que vous êtes encore touriste. Les vitrines de créateurs exposent leurs vêtements en lin et leurs bijoux de corail, tandis que les yachts dans le port scintillent comme des guirlandes de lumière sur l’eau calme.
Et c’est ainsi que se termine votre odyssée sarde de sept jours — comme toutes les grandes aventures devraient se clore : le cœur plein, les pieds encore sablés et l’envie irrépressible de revenir sur cette île de soleil, de pierre et d’âme.
Quitter la Sardaigne après seulement une semaine, c’est un peu comme partir d’une fête juste au moment où la meilleure chanson commence. Vous avez vu les incontournables — les plages, les ruines, les couchers de soleil — mais une petite voix murmure : « Attends… il y a encore mieux. » Alors, si votre itinéraire laisse un peu de marge (ou si vous préparez déjà votre grand retour), voici votre invitation à la Sardaigne : L’Édition Rappel.
Ici, pas question de revoir les mêmes lieux : on monte le volume.
Soyons honnêtes : quitter la Sardaigne, même pour une seule journée, c’est un peu tromper le paradis.
Mais la vérité, c’est que l’île est si bien placée au cœur de la Méditerranée que même ses « voisines » valent la tentation. À quelques heures de ferry ou de vol panoramique, vous trouverez des cités classées à l’UNESCO, des vins puissants, et des paysages si surréalistes que vous vérifierez deux fois votre carte pour être sûr de ne pas avoir téléporté vers une autre planète. Des îles volcaniques fumantes aux falaises sculptées par le vent, voici les escapades parfaites pour étirer vos jambes méditerranéennes.
Entre les plages scintillantes comme du sable pailleté, les musées qui rendent l’histoire amusante (oui, vraiment amusante) et les parcs où les ânes se promènent librement, la Sardaigne est cette destination rare où l’on peut savourer un bon vin tout en restant un excellent parent. Ici, ce n’est pas des vacances où les enfants « suivent » — ils en sont les copilotes. Des châteaux aux grottes, voici les lieux où les petits peuvent jouer les explorateurs, pendant que vous profitez discrètement de ce moment familial avec vue sur mer.
Oui, la Sardaigne possède des plages sublimes, des villages pittoresques, des vins soyeux et des couchers de soleil capables de faire pleurer les poètes. Mais voici ce que beaucoup de voyageurs ignorent : l’île est aussi un véritable paradis pour les golfeurs. Imaginez des falaises spectaculaires en toile de fond, des brises méditerranéennes qui allongent vos coups et des fairways si verdoyants que vous regretterez de ne pas avoir emporté vos clubs. Alors, préparez-vous à découvrir quelques-uns des plus beaux parcours de golf de Sardaigne.
Le vin en Sardaigne, c’est l’héritage en bouteille, le terroir dans chaque gorgée et le soleil infusé dans chaque vigne. Ces domaines viticoles ne se contentent pas de produire du vin : ils honorent la terre, l’histoire et l’environnement. Et lorsque vous les visitez, ils vous servent bien plus qu’un verre — ils vous racontent une histoire. Voici quelques-uns des meilleurs domaines viticoles où lever son verre devient un véritable art de vivre.
Quel que soit l’endroit de l’île que vous explorez, un restaurant étoilé vous attend pour rendre votre soirée inoubliable. Ces établissements ne se contentent pas de proposer un dîner exceptionnel : ils vous font vivre les ingrédients, le lieu et la passion à chaque bouchée. Voici les meilleurs restaurants étoilés Michelin de l’île et ce qui les rend uniques.
La Sardaigne ne se contente pas de vous nourrir — elle vous charme. Une seule bouchée, et l’île vous a déjà conquis. Que vous soyez en quête de fruits de mer pêchés le matin même, de plats rustiques de campagne dignes de l’approbation d’une nonna italienne ou de pizzas au feu de bois qui mériteraient leur propre fan-club, la scène culinaire sarde dévoile des couches de saveurs et de caractère comme une histoire captivante. Voici quelques-uns des meilleurs restaurants à ajouter à votre carte gourmande de Sardaigne :
La Sardaigne n’est pas du genre à se coucher tôt. Quand le soleil tire sa révérence, l’île enfile sa tenue la plus espiègle. Le littoral s’anime, les verres tintent, et soudain, la nuit semble suivre son propre rythme. Voici votre guide officieux (mais terriblement efficace) des meilleurs bars et clubs de Sardaigne :
Des torréfacteurs artisanaux qui traitent le café comme de l’or noir aux terrasses baignées de soleil où flotte l’odeur des cornetti tout juste sortis du four, la culture du café en Sardaigne est aussi accueillante qu’un matin méditerranéen. Voici une sélection riche en caféine des cafés les plus charmants de l’île — chacun avec sa personnalité, son charme et un café redoutablement bon.
Si la Sardaigne était une James Bond girl, ce serait Anya Amasova dans L’Espion qui m’aimait. Élégante, naturelle, inoubliable. Et tout comme les escapades estivales légendaires de Bond, la Sardaigne brille de tout son éclat en une seule saison : de la fin mai au début octobre. Ce n’est pas seulement une bonne période pour la découvrir, c’est la période. L’île déroule alors un tapis rouge fait de sable doré, d’eaux turquoise étincelantes et de couchers de soleil si parfaits qu’on les croirait écrits pour le cinéma.
Imaginez : vous longez la côte, le vent tiède dans les cheveux, le soleil caressant la mer sous le bon angle, et quelque part au loin, le thème suave de Bond accompagne le moment. Voilà l’été en Sardaigne. C’est la saison où les plages sont à leur apogée, la mer si douce qu’on oublie la notion de froid, et l’atmosphère vibrante sans jamais être étouffante.
Juin et septembre sont les mois secrets de l’agent. Ce sont les instants où la Sardaigne est ensoleillée, sublime et un peu moins fréquentée. Juin murmure l’aventure, tandis que septembre l’enveloppe d’une lueur dorée et paisible. Vous profitez de tout le frisson sans la foule.
Alors, inutile de trop réfléchir. L’été en Sardaigne, c’est le décor parfait d’un film de Bond. Remplacez le smoking par du lin, le martini par un Vermentino bien frais, et laissez l’île vous séduire. En cette saison, la Sardaigne ne se contente pas de vous accueillir — elle vous fait un clin d’œil.