Centovalli Express : Une déclaration d’amour sur rails entre la Suisse et l’Italie

C’est un périple éblouissant, défiant la gravité et réclamant votre appareil photo, à travers le cœur sauvage des Alpes. Voici le Centovalli Express. Un train qui vous accroche les yeux et ne vous lâche plus. Imaginez des viaducs vertigineux, des villages dignes de cartes postales et cent nuances de vert (et d’or, selon la saison).

Le Centovalli Express, c’est l’art de prendre son temps, dans le meilleur sens du terme. Il glisse de Locarno, dans la région suisse du Tessin, jusqu’à Domodossola, en Italie, sur un ruban ferroviaire cousu main par un rêveur alpin passionné de ponts, de cascades et de villages suspendus à flanc de falaise. Et cela depuis 1923. Oui, bien avant Netflix, Google Maps et les lattes au lait d’avoine.

La ligne Centovalli était une prouesse à son époque. C’est une voie étroite qui épouse les courbes de la sauvage Valle Vigezzo, franchissant 83 ponts et 31 tunnels en moins de deux heures. Et ce qui la rend encore plus charmante ? Ce train ne choisit pas de favori. Il distribue généreusement ses panoramas spectaculaires de chaque côté de la voie : forêts tapissées de mousse, viaducs frôlant le ciel et hameaux assoupis dignes d’aquarelles de vacances.

Et, dans un rebondissement digne d’un film d’auteur européen, le Centovalli Express n’est pas vraiment “express” au sens moderne. Pas de vitesse-balle ni d’urgences à l’aube ici. “Express” est plutôt une licence poétique. Un clin d’œil à l’élégance d’un voyage à l’ancienne, où l’on savoure chaque instant.



Sièges du Centovalli Express

Seconde Classe

En seconde classe, l’ambiance est chaleureuse : sièges 2+2 disposés en carrés conviviaux de quatre. Imaginez des conversations de table, des parties de cartes entre amis ou avec des inconnus devenus compagnons de route. L’espace pour les jambes est honnête, les fenêtres immenses et l’atmosphère décontractée. Si elle ne vous garantit pas la souveraineté du coude comme en première classe, la seconde vous offre tout de même les mêmes fenêtres panoramiques.



Première Classe

La première classe du Centovalli Express, c’est la seconde avec plus d’espace, moins de voisins et une touche de “oui, je le mérite bien.” Dotée d’une disposition 2+1, elle vous offre plus de largeur d’épaules, davantage d’intimité et juste ce qu’il faut d’exclusivité. Si vous êtes du genre à aimer respirer librement, étaler votre livre, vos encas et vos pensées existentielles de voyage, cette voiture est pour vous.



Le Siège Secret

Voici maintenant le joyau de la couronne : le siège solo en tête, face à la voie, juste à côté de la cabine du conducteur. Il ne figure pas dans la brochure, n’est pas réservable en ligne, et n’est certainement pas garanti. Mais quel trésor ! Ce siège licorne vous offre une vue dégagée, digne d’un écran de cinéma, droit sur les rails. C’est comme conduire le train… sans le permis ni la pression.

Vous le voulez ? Il faut monter rapidement et doubler poliment tout le monde. Pas réussi ? Pas de panique, vous pouvez toujours vous tenir derrière (avec respect, bien sûr) et savourer la vue à travers le pare-brise panoramique.



Itinéraire du Centovalli Express


Locarno à Domodossola

Soyons honnêtes : deux heures de train ne sonnent pas comme une expérience transformative. Mais la plupart des trains ne sont pas le Centovalli Express et la plupart des trajets ne vous emmènent pas de la rive bordée de palmiers de Locarno, en Suisse, jusqu’au charme Renaissance de Domodossola, en Italie.

En couvrant à peine 52 kilomètres, ce trajet réussit à caser une centaine de vallées (oui, littéralement, Centovalli signifie “Cent Vallées”) et plus de beauté qu’une publicité pour le chocolat suisse. Peu de kilomètres, beaucoup de sensations. Ne faisons plus semblant que ce soit juste un itinéraire pittoresque parmi tant d’autres.



Locarno

Bienvenue dans le spectacle. À Locarno, les palmiers saluent les sommets enneigés et la saveur italienne se marie à la précision suisse. Lovée sur la rive nord du Lac Majeur, cette ville est célèbre pour son festival du film, son ensoleillement record et sa capacité à vous faire dire “on aurait dû rester plus longtemps” au moins six fois.



S. Antonio

À peine sorti de Locarno que vous marquez déjà votre premier arrêt. Pas de foule de touristes ici, S. Antonio est petit, paisible et parfaitement pittoresque. Imaginez des vignes, des potagers et parfois un chat curieux qui vous fixe comme s’il jugeait votre tenue.



Solduno

Encore un souffle calme avant que les choses ne prennent de la hauteur. Solduno est plus un clin d’œil qu’un salut. Techniquement une banlieue de Locarno, mais avec juste assez de charme rustique pour mériter sa propre carte postale. Les maisons sont en pierre, les collines verdoyantes et le rythme est résolument “merci de ralentir.”



San Martino

À San Martino, le train commence à vous taquiner avec tout son potentiel. Les collines s’élèvent, les falaises se rapprochent et soudain, votre siège près de la fenêtre devient une loge pour un documentaire nature. Clignez lentement, il faut voir les ombres danser sur les rochers.



Ponte Brolla

Là, on entre dans le vif. Ponte Brolla surplombe les gorges creusées par la rivière Maggia, avec des parois de granit brut et des bassins de baignade qui font le bonheur des amateurs de sensations fortes. Les falaises ici sont si saisissantes que même le train semble s’arrêter pour admirer. Et oui, certains s’y jettent en plongeant. Et non, ce n’est pas conseillé à moins que votre idée de vacances inclue défier la gravité.



Tegna

À deux pas de Ponte Brolla, Tegna respire la parenthèse du week-end. Plages fluviales, sentiers de randonnée doux et cette ambiance “on a apporté notre pique-nique.” Vous ne resterez pas longtemps, mais si on pouvait mettre la paix et les aiguilles de pin en bouteille, ce serait ici.



Verscio

École d’art au cœur des Alpes. Verscio abrite le Teatro Dimitri, une école des arts du spectacle qui forme clowns, danseurs et conteurs avec vue sur les montagnes. L’ambiance ? Intello en chaussures de marche. Le genre d’endroit où l’on vous propose du fromage de chèvre bio accompagné d’un numéro de mime.



Cavigliano

Mignon ? C’est fait. Plus silencieux que vos pensées après une longue randonnée ? Deux fois oui. Cavigliano regorge de coteaux en terrasses et de maisons coquettes avec des jardinières fleuries qui friment un peu, il faut bien l’avouer. Vous n’y restez pas, mais l’atmosphère vous suit.



Intragna

Il s’y dresse le clocher le plus haut du Tessin (80 mètres, et oui, les habitants en sont fiers), un pont suspendu et des maisons en pierre qui murmurent des secrets d’un autre temps. Intragna, c’est le moment où vous comprenez : ce trajet ne consiste pas à aller quelque part, mais à ressentir quelque chose.



Corcapolo

Le train ralentit, les arbres s’écartent. Vous vous penchez. Corcapolo ne fait pas d’histoire, il vous offre juste des toits couverts de mousse, des vallées profondes et, parfois, une vache qui rumine comme si tout lui appartenait. La population est minime, le charme immense, et le silence assourdissant – dans le meilleur sens du terme.



Verdasio

Voici Verdasio, porte d’entrée vers l’un des clubs les plus exclusifs de Suisse : les villages accessibles uniquement par téléphérique. C’est votre tremplin vers Rasa, un hameau minuscule et sans voitures, perché au-dessus de la vallée comme s’il fuyait la vie moderne – et qu’il gagnait.



Palagnedra

Cette halte a le drame dans son ADN. Palagnedra se trouve près d’un barrage, d’un lac et d’un décor de pentes densément boisées qui enveloppent le village comme une écharpe. C’est sauvage et juste assez isolé pour que votre signal téléphonique remette ses priorités en question. Et le barrage de Palagnedra ? Construit en 1952, il assure toujours une belle part d’hydroélectricité et de reflets dignes d’Instagram.



Borgnone–Cadanza

Deux noms, une même ambiance : clignez des yeux, respirez, émerveillez-vous. Cette halte est un duo de villages de pierre assoupis, nichés dans le paysage comme s’ils avaient été délicatement posés là par un dieu des montagnes au goût impeccable. Clignez trop vite et vous les manquerez. Mais ralentissez, et vous apercevrez des toits d’ardoise, des châtaigniers et des volets qui n’ont pas changé depuis les années 1800.



Camedo

C’est ici : le dernier arrêt suisse avant de dire au revoir à l’efficacité parfumée au chocolat et de glisser vers la touche italienne. Camedo a un petit air de ville frontière, sans les buissons roulants. Juste des jardins soignés, des champs ondulants et un petit poste de douane plus symbolique que strict. C’est votre dernière gorgée d’air suisse, savourez-la.



Ribellasca

Ciao, Italia ! Ribellasca entre en scène avec panache. Les collines s’adoucissent, les bâtiments s’échauffent et soudain, tout devient un peu plus doré. Cette halte est principalement rurale, avec un petit côté “oui, c’est bien une vigne.” Vous êtes au Piémont, et même les nuages semblent s’y détendre.



Isella-Oglia

Isella-Oglia, c’est tout le charme rustique et des terres agricoles vallonnées, nichées sous des couches de verdure. N’attendez pas un café à chaque coin de rue, mais plutôt du silence, de la solitude et une vue dont vous parlerez encore longtemps.



Folsogno-Dissimo

Un trait d’union en plus, un peu plus d’héritage. Ces villages jumeaux sont perchés le long de la vallée Vigezzo, entourés de bois denses et de chemins pavés qui semblent avoir été conçus pour des séquences au ralenti. Le train ralentit ici, et votre rythme cardiaque aussi (dans le bon sens).



Re

Petit nom. Grand miracle. En 1494, quelqu’un a lancé une pierre sur une fresque de la Vierge Marie ici. La peinture a saigné. Oui, saigné. Naturellement, ils ont construit une basilique dessus, et aujourd’hui, Re est un lieu de pèlerinage à part entière, avec le Sanctuaire de la Madonna del Sangue en vedette. Même si vous n’êtes pas d’humeur spirituelle, le dôme vaut à lui seul un torticolis.



Villette

À ne pas confondre avec les quartiers parisiens, ce Villette est une poésie alpine pure. Minuscule, soigné et entouré de châtaigniers, c’est le genre de village qui vous fait reconsidérer votre rapport au béton. Bonus si vous repérez les chèvres locales, fières de leur royaume en pente.



Malesco

Enfin, un vrai village avec des boutiques, des cafés et cette impression discrète de “je pourrais tout à fait vivre ici.” Malesco est la plus grande localité de la haute vallée Vigezzo et une porte d’entrée naturelle vers le Parc National de Val Grande, la région la plus sauvage et préservée d’Italie. Les randonneurs l’adorent, les artistes la vénèrent, et le Centovalli Express y passe comme s’il était la vedette d’un tableau de paysage.



Zornasco

Zornasco est le genre d’endroit qui cligne de l’œil et disparaît. Minuscule, niché sur une pente et plus connu pour ce qui l’entoure que pour ce qu’il contient. Imaginez des ombres de forêt, des granges en pierre et ce silence alpin vif qui rend votre téléphone inutile.



Prestinone

Autre héros modeste des collines, Prestinone ne cherche pas à se faire remarquer. Il fredonne, avec ses vieux toits, ses sentiers moussés et ses vues qui semblent tirées d’un décor numérique. C’est aussi le genre d’endroit où l’on peut voir un grand-père garder les chèvres… ou les peindre.



Santa Maria Maggiore

Place aux projecteurs. Voici la capitale culturelle de la vallée Vigezzo. Santa Maria Maggiore donne vie à la ligne avec ses musées d’art, ses charmants cafés et ses boutiques d’artisans. On y trouve le Musée des Ramoneurs (oui, ça existe), et toute la ville semble pensée pour les rêveurs. Descendez ici si vous avez envie d’un espresso, de galeries d’art ou d’une dispute intérieure sur l’achat d’une laine tissée localement.



Buttogno

Buttogno, c’est la version acoustique de Santa Maria Maggiore. Plus petit, plus calme, plus douillet. Le genre d’endroit où tout ralentit, des nuages à vos pensées. Si cette halte avait une devise, ce serait : “Chut, on médite.”



Druogno

Avec un peu plus de monde et une touche d’animation, Druogno ressemble à une vraie ville de montagne. Il y a une école, des boutiques, des sentiers de randonnée et assez d’espace pour s’étirer les jambes et les pensées existentielles. C’est aussi le site de colonies de vacances locales, donc ne soyez pas surpris si ça sent la crème solaire et la nostalgie d’enfance.



Gagnone-Orcesco

Autre duo charmant. Gagnone-Orcesco garde le style classique avec ses ruelles étroites, ses toits inclinés et ses vues de carte postale qui vous feront dire : “C’est bon, j’emménage.” Les collines ondulent, les arbres saluent et le train poursuit sa route comme s’il en était le maître.



Coimo

Avec ses toits d’ardoise et ses maisons en pierre, Coimo semble figé dans le temps – dans le bon sens. Rustique, reculé et délicieusement indifférent. Si cette halte avait une odeur, ce serait celle du bois brûlé et du brouillard frais. Assez calme pour entendre vos pensées, assez beau pour vouloir les écrire.



Marone

Marone est l’un de ces moments “il fallait y être.” L’ambiance ? Authentique, terre à terre et intacte par le tourisme. C’est l’endroit rêvé à découvrir en se perdant lors d’une randonnée en solo.



Verigo

Un virage rustique sur la ligne, Verigo est le dernier souffle de nature sauvage avant que la vallée ne s’ouvre. Humble, vallonné et sincère comme une page cornée dans un carnet de voyage.



Trontano

Trontano commence à accélérer le tempo. Plus de maisons, plus d’habitants, plus de signes que vous approchez d’une plus grande ville. C’est un charmant pôle rural qui accueille festivals, événements folkloriques et une fierté montagnarde bien affirmée. Trontano vous rappelle que ce voyage est court en distance, mais immense en âme.



Creggio

Creggio est un clin d’œil, une respiration, un murmure de pierre et de verdure. Il n’y a peut-être pas de fioritures, mais il fait partie du rythme. Les maisons semblent émerger de la colline, et les arbres ? Toujours au garde-à-vous.



Masera

Juste avant l’arrivée finale, Masera déroule le tapis rouge sous forme de vignobles en terrasses et de lumière dorée. Ici, le fond de la vallée s’élargit, les sommets s’effacent, et le vin commence à parler. Une douce et belle descente avant l’apothéose.



Domodossola

Nous y voilà : Domodossola. Le grand final. Arches Renaissance, ruelles pavées, piazzas qui donnent envie de faire la sieste. C’est un véritable soupir italien. Située au pied des Alpes, cette ville frontière est le point de rencontre des cultures, des trains et le moment où votre voyage à bord du Centovalli Express tire sa révérence.



Où le train Centovalli s’arrête (ou pas)

Le Centovalli Express ne parcourt peut-être que 52 kilomètres, mais il offre un généreux total de 33 arrêts. Avant de penser qu’il s’arrête à chacun d’eux, attendez un instant. Seules certaines gares sont des arrêts systématiques. Des lieux comme Locarno, Santa Maria Maggiore et Domodossola sont des passages obligés. Le reste ? Ce sont des arrêts sur demande.

Voici comment ça marche : si vous êtes dans le train et souhaitez descendre dans un petit village (comme Verigo ou Folsogno-Dissimo), il suffit d’appuyer à l’avance sur le bouton “arrêt sur demande.” Si vous attendez sur le quai, faites un petit signe au conducteur. Si personne ne se manifeste, le train passe sans s’arrêter. Pas de drame, pas de retard, juste l’efficacité suisse-italienne en action.

Alors oui, il y a 33 arrêts, mais à moins que quelqu’un ne se signale ou ne fasse signe au train, certains ne sont que de jolis caméos. Vous voulez descendre ? Appuyez sur le bouton.



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